Pauline Basquin : “Nous allons peut-être réfléchir à des adaptations de notre Libre”
Aujourd’hui, Pauline Basquin a terminé deuxième du Grand Prix Libre du CDIO 5* de Compiègne avec une moyenne de 77,355% en compagnie de Sertorius de Rima*IFCE. Voici la réaction de l’écuyère du Cadre noir, extrêmement applaudie avant et après sa reprise ainsi que lors du tour d’honneur:
“Dès que je suis entrée en piste, j’ai senti que le public nous portait. Les spectateurs ont été très présents avant, pendant et après ma reprise. Cela m’a réjoui de leur faire plaisir. Techniquement, nous avons commis moins de petites fautes qu’hier, et Sertorius était plus facile à monter. J’ai pu lui demander un peu plus franchement de se rééquilibrer. Ce n’est pas forcément ce que je préfère, mais cela n’a pas semblé le gêner, et nous a permis de réaliser de meilleures pirouettes, par exemple. Les piaffers n’étaient encore pas vraiment bien, ce qui m’a fait perdre beaucoup de points, car ils sont inclus dans des combinaisons de mouvements. Or, si je n’atteins pas la note de 7 dans un des exercices, l’enchaînement ne peut pas être validé, ce qui fait automatiquement diminuer mon score de degré de difficulté (notre article dédié au calcul de celui-ci est disponible ici, ndlr). Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’atteignons plus les 80%. Nous allons donc réfléchir à des solutions, qui se traduiront peut-être par des adaptations du tracé de notre Libre. Par exemple, l’enchaînement pas rassemblé - piaffer - pas allongé ne convient plus très bien à Sertorius car il anticipe le piaffer, et il me faudrait lui demander de baisser sa nuque pour préparer celui-ci, mais si je le fais, il trottine. Quant au piaffer lui-même, après avoir beaucoup essayé de l’améliorer, nous sommes plutôt dans une phase où nous voulons rassurer Sertorius dans cet exercice. Il semble vraiment reprendre confiance petit à petit.
Je n’ai pas senti mon cheval fatigué par l’enchaînement des concours de Fontainebleau (tenu la semaine dernière dans le cadre du Printemps des sports équestres, ndlr) et Compiègne. Quand je suis partie des écuries tout à l’heure, j’ai senti qu’il avait envie d’y aller, et il était présent jusqu’à la fin de ma Libre. Je considère toujours que dans la prévention de la fatigue, le plus important n’est pas la compétition elle-même, mais l’entraînement en amont et entre deux concours s’ils sont rapprochés, ainsi que la gestion des détentes. Avant d’arriver ici, Sertorius a travaillé de manière légère puis, lors de nos sorties du matin, je ne l’ai monté qu’au pas. En outre, nos chevaux sont des athlètes, qui sont préparés, donc ils peuvent réaliser ce genre d’enchaînements de concours. Il ne faut simplement pas que cela se reproduise tous les mois.”
