Peder Fredricson est resté d’acier à Göteborg
Peder Fredricson est devenu champion d’Europe de saut d’obstacles, cet après-midi à Göteborg. Au terme d’un championnat quasiment parfait avec le fabuleux H&M All In de Vinck, il s’est finalement imposé avec à peine plus d’un demi-point d’avance sur le Néerlandais Harrie Smolders, qui est revenu de loin arracher l’argent avec le puissant et courageux Don VHP Z. Le bronze a récompensé l’Irlandais Cian O’Connor et le génial Good Luck. Retour sur une finale qui a tenu ses promesses.

Quelle rémontée pour Harrie Smolders et Don VHP Z!
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Même si cette finale a tenu ses promesses jusqu’au bout avec du suspense, de terribles désillusions et de glorieuses remontées, et même si les parcours du Néerlandais Louis Konickx ont été largement à la hauteur de l’événement, on aurait peut-être aimé voir une première manche un peu plus longue. De manière assez curieuse, la Fédération équestre internationale avait imposé au chef de piste deux longs tours dans l’épreuve par équipes, avec deux fois dix-sept efforts, puis "seulement" quinze et douze aujourd’hui. La compétition gagnerait probablement à ce que ces efforts soient repartis de manière plus équilibrée, mais aussi à ce que la formule de la finale soit revue. En effet, il ne semble pas très juste que les sans-faute de la première manche ne puissent pas forcément repartir dans la seconde, réservée ici aux douze meilleurs du classement général. Quoi qu’il en soit, comme l’a très bien dit Cian O’Connor en conférence de presse, les trois couples sur le podium sont trois des tout meilleurs de la planète, confirmant le succès sportif de ces championnats.
Terrible dimanche pour la Suisse, la Belgique, l’Allemagne et l’Italie…

Cian O'Connor et Good Luck avaient l'or au bout des doigts, mais...
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La seconde manche semblait destinée à se jouer dans un impressionnant triple composé d’un vertical, d’un oxer sur bidet et d’un vertical sur bidet, mais le très sec vertical 5 a aussi fait des dégâts. Déjà malheureux comme les pierres vendredi soir après leur terrible quatrième place par équipes, les trois Belges encore en course n’ont pas réussi à se venger individuellement. Déjà trop loin de toute façon, Jérôme Guéry et Grand Cru van de Rozenberg ont échoué sur le milieu du fameux triple. Idem pour Niels Bruynseels, qui n’a cédé qu’un point de temps avec la généreuse Cas de Liberté, lauréate du Grand Prix CSIO 4* de Linz. Sans faute en seconde manche, Peter Devos aurait créé l’exploit avec le sacré Espoir s’il n’avait pas fauché le maudit oxer 2 dans la première… Idem pour l’Allemand Marcus Ehning et le SF Prêt à Tout, pourtant doubles sans-faute des Coupes des nations de Rotterdam et Aix-la-Chapelle, et pénalisés en première manche sur le 10b. Révélation de ces championnats, l’Israélienne Danielle Goldstein a sûrement pris de l’expérience avec l’extraterrestre Lizziemary, lauréate du Grand Prix CSI 5* d’Estoril, mais elle n’en a pas moins concédé quatre points dans chaque manche.
Trois hommes forts et trois chevaux d’expérience

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Finalement, le podium a consacré trois hommes forts et trois chevaux d’expérience. Remonté de la neuvième à la troisième place grâce à son premier clear round, le Néerlandais Harrie Smolders a décroché l’argent au mérite d’un second sans-faute plein de maîtrise avec le métronome Don VHP Z, rarement gagnant mais toujours classé. Déchu de sa médaille d’or aux Jeux olympiques d’Athènes en raison du contrôle positif de Waterford Crystal, Cian O’Connor était bien décidé à remporter un premier titre individuel après avoir porté son équipe à la victoire vendredi. Mais le génial Good Luck, lauréat du Grand Prix CSIO 5* de Sopot, s’est incliné sur le vertical 5, si bien que l’Irlandais a dû se satisfaire du bronze.
Lorsqu’il est revenu en piste, acclamé par tout le stade, Peder Fredricson disposait d’un matelas de cinq points avec le merveilleux H&M All In de Vinck, vainqueur quant à lui du Grand Prix CSIO 5* de Rotterdam. Entré presque tranquillement au trot enlevé, le Suédois a montré le méchant triple à son crack. Malgré cette précaution, le couple a fini par y fauter sur le deuxième élément, et aussi à dépasser le temps. Certes, il s’est donc imposé par la plus faible des marges, mais l’histoire ne retiendra que cette sublime victoire: celle d’un cavalier froid et diablement précis avec un cheval d’exception revenu encore plus fort après avoir survécu à des coliques. Une bien belle histoire, en somme.
Le classement final