Qualité du fourrage : des attentes fortes dans la filière équine
Le fourrage est le pilier de l’alimentation des chevaux, essentiel pour leur santé digestive, leur bien-être et leurs performances. Afin de mieux cerner les pratiques et attentes des acteurs de la filière, l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) et la société Delivagri ont mené une enquête nationale auprès de 428 répondants, particuliers et professionnels, sur l’appréciation de la qualité du fourrage. Plus de la moitié des répondants sont des particuliers, consommant souvent moins de 15 tonnes par an, alors que les professionnels manipulent des volumes bien plus importants, souvent supérieurs à 50 tonnes par an. Le foin de prairie naturelle domine largement les usages (89 %), mais seuls 25% des répondants adaptent le type de fourrage selon sa qualité aux besoins spécifiques de leurs chevaux. Près de 40 % des participants produisent tout ou partie de leur fourrage, une pratique plus courante chez les gros consommateurs. Le conditionnement le plus fréquent reste le round-baller de 350kg, tandis que les particuliers privilégient des formats plus légers, adaptés à une distribution manuelle.
La qualité du fourrage est jugée principalement à l’œil et à l’odorat. Propreté (absence de poussière, de moisissure et de corps étrangers) et appétence figurent parmi les critères majeurs. Seuls 25% des répondants réalisent des analyses nutritionnelles en laboratoire, une pratique plus fréquente chez les professionnels. Pourtant, 61 % aimeraient bénéficier d’analyses au moment de l’achat. Fait marquant: 70% des personnes interrogées se disent prêtes à payer davantage pour un fourrage de meilleure qualité, à condition de disposer de garanties objectives (analyses nutritionnelles, provenance locale, qualité sanitaire). “Ces résultats soulignent l’importance croissante accordée à la qualité du fourrage dans la filière équine, et la nécessité de proposer des outils et services adaptés pour accompagner les professionnels comme les particuliers dans leurs choix”, en conclut l’IFCE.
