Sébastien Cavaillon : “Je ne trouve pas le parcours juste pour les chevaux”
Deuxième équipier français à affronter le cross des championnats d’Europe de Blenheim, Sébastien Cavaillon a rallié la ligne d’arrivée avec 36,2 points, consécutifs à une faute sur un fanion qui lui a été comptée à l’obstacle 23, ainsi qu’à 21,2 points pour temps dépassé. Voici la réaction du Normand, qui montait Elipso de la Vigne:
“On savait que ce cross serait dur et il l’a été. Le chef de piste n’est pas connu pour créer des parcours faciles, mais maintenant que j’ai terminé celui-ci, je peux le dire : je ne le trouve pas juste pour les chevaux. Tout le monde nous parle de bien-être équin en permanence et on nous demande de faire attention à montrer de la belle équitation et une belle image de notre sport. Là, nous sommes sur la distance la plus courte possible pour ce niveau d’épreuve, tout en ayant conservé le nombre d’efforts maximal, sur un terrain hyper dénivelé qui met vraiment les chevaux à l’effort. Lorsque j’entends le chef de piste dire qu’il n'y aura pas de maxi ou peut-être un seul, cela ne correspond pas à l’idée que je me fais de notre sport. À mon sens, s’il n’y a pas cinq ou six maxi, c’est qu’il y a une erreur quelque part, donc je pense que c’est le cas aujourd’hui, car je ne vois pas comment il est possible de rentrer dans le temps imparti. J’étais à l’heure pendant les quatre premières minutes, puis j’ai perdu du temps dans la forêt et la grande descente avant le roller coaster (combinaison qui porte le numéro 15, ndlr). Nous devons aussi traverser l’étang par deux fois et avons alors de l’eau au-dessus des genoux, donc les chevaux ne peuvent pas aller vite, et après la première traversée, la montée est monstrueuse. Nous sommes obligés de laisser les chevaux respirer avant d’aborder le gué suivant, où l’on entre avec un énorme saut, avant de sauter une très grosse pointe dans l’eau.
Ensuite, il y a une combinaison composée d’un oxer et d’une pointe en haut de buttes, ce qui met de nouveau les chevaux à l’effort. Après, on redescend, mais on a déjà tellement de retard qu’il n’est plus rattrapable, car il faut retraverser l’étang, puis remonter encore. Mon cheval était très frais à l’arrivée et je ne l’ai pas senti peiner. J’ai suivi les consignes de Cédric (Lyard, ndlr) et Jean-Luc (Force, ndlr), qui étaient de bien laisser respirer mon cheval et de finir quoi qu’il arrive, sans forcément trop me soucier du temps. On m’a compté une faute de franchissement sur la combinaison 23, mais mon cheval a sauté l’obstacle à l’intérieur des fanions. Il a tapé le fanion avec son genou droit en direction de l’extérieur puis j’ai poussé le fanion avec mon pied. Il n’y a donc pas de raison de m’infliger une faute à cet endroit, et si cela n’est pas révisé, nous déposerons une réclamation.”
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