Des propriétaires très inquiets pour leurs chevaux saisis chez Pius Schwizer
Jeudi dernier, cinq chevaux ont été saisis par les forces de police suisses chez Pius Schwizer, à Oensingen, à cinquante kilomètres au sud de Bâle. Cette opération est liée à des dettes que l’ancien numéro un mondial tarderait à rembourser. Cependant, aucun des chevaux saisis ne lui appartient. Il s’agit d’animaux confiés par des propriétaires, qui sont naturellement très inquiets de cette situation. “Quand les forces de l’ordre sont arrivées, Pius Schwizer n’était pas présent chez lui, puisqu’il participait au championnat de Suisse. Nous savions qu’une procédure était en cours. En juin, on nous a demandé de fournir un grand nombre de documents prouvant que nous étions bien propriétaires de nos chevaux, ce que nous avons fait sans tarder”, rapporte Lionel Aboudaram, qui a confié à l’écurie du Suisse Calla depuis environ cinq ans et Ferrari de Tilenn depuis un an et demi. Ces deux chevaux concourent avec Alexis Goulet, cavalier français installé depuis plusieurs années chez Pius Schwizer.
Ils ont pourtant été saisis, tout comme Helectra du Rozel, propriété de Marie-Pierre Kaleka, et deux autres chevaux appartenant respectivement à un Belge et à une Suisse. “C’était d’une brutalité incroyable. Calla a subi une sédation forcée et brutale pour permettre son transport, entraînant un risque vétérinaire majeur, notamment de coliques potentiellement mortelles. Calla est sous traitement pour diverses pathologies, dont un trouble hématologique sévère, ce qui rend toute interruption ou changement de prise en charge particulièrement dangereux. Quant à Ferrari, elle suit un traitement au long cours ne pouvant être administré que par son soigneur habituel. Aucun renseignement ne nous a été communiqué quant à leur lieu de détention, aux conditions de transport ou aux modalités de poursuite de leurs soins. Les besoins spécifiques en matière de logement, d’alimentation et de manipulation n’ont pas été pris en compte, créant un risque de blessures, de troubles respiratoires et de complications graves”, déplore Lionel Aboudaram. “Nous sommes en contact avec Swiss Equestrian, dont les dirigeants ont conscience du caractère ubuesque et injuste de cette situation. Nos chevaux n’auraient jamais dû être mêlés à tout cela. Dès lors, ils doivent nous être restitués sans attendre”, conclut le Français, qui espère une issue positive très rapide “après une semaine d’angoisse”.
