Simon Delestre : “J’ai toujours pensé que Cayman était un cheval de légende”

Voici la réaction de Simon Delestre, lauréat du Grand Prix 5* du Saut Hermès, à Paris, aux rênes de Cayman Jolly Jumper: 

“C’est un sentiment particulier, très surprenant. Gagner deux Grands Prix de ce niveau-là en deux semaines, cela ne m’était encore jamais arrivé (le Lorrain a déjà remporté le Grand Prix Rolex 5* de Bois-le-Duc dimanche dernier, ndlr)! En plus avec le même cheval! Et puis, je gagne aussi pour la troisième fois ce Grand Prix, pour son retour au Grand Palais… C’est quelque chose que je n’avais pas imaginé. J’ai toujours pensé que Cayman était un cheval de légende. Il a connu quelques déboires ces dernières années (le bai a connu quelques pépins de santé, qui l’avaient notamment éloigné des Jeux olympiques de Paris, ndlr), mais il a retrouvé 100% de son potentiel. Il peut se révéler à nouveau et montrer à quel point il est exceptionnel et au-dessus du lot. 

Gagner un Grand Prix 5* c’est toujours quelque chose d’exceptionnel et cela constitue une émotion immense, elle est différente aujourd’hui car ce n’est pas avec Hermès Ryan des Hayettes que je l’ai remporté (le duo avait gagné les éditions 2018 et 2019, ndlr) mais avec Cayman Jolly Jumper. Je dirais que cette victoire est à la même hauteur que les autres. J’ai déjà monté quelques cracks au cours de ma carrière, mais lui c’est encore autre chose… Il a beaucoup de similitudes avec Hermès Ryan des Hayettes, mais il a encore plus de moyens et d’amplitude que lui. Le plus difficile est de canaliser sa fougue. On l’a d’ailleurs vu au barrage; j’ai simplement ouvert un peu plus mes doigts pour aller sauter le vertical jaune (en sortie de virage, ndlr) et que je savais que j’allais galérer un petit peu (rires)! J’étais un peu dans la panade, mais c’est un tel génie qu’il trouve des solutions à tout… J’ai confiance en lui, alors je sais que même si je suis dans un galère, il va s’en sortir! En tout cas, ce que je savais en partant au barrage, c’est qu’il fallait que je tente quelque chose. On ne gagne pas un Grand Prix sans prendre un risque. J’ai vu les parcours de mes prédécesseurs, et il n’y avait pas d’autre solution que de tenter le coup. 

Mon objectif pour Cayman sera de le conserver dans une bonne forme tout au long de la saison. C’est un peu lui qui va me guider. Les championnats d’Europe (de La Corogne, en juillet, ndlr) seront peut-être un objectif, mais j’ai aussi d’autres chevaux qui peuvent y prétendre. L’année dernière, nous avions axé tout notre programme vers les JO de Paris et ça ne s’est pas passé comme nous le souhaitions car il s’est blessé au CSIO 5* de Rotterdam, à un mois de l’échéance… Cette année, il n’y a pas de pression à lui mettre (les prochains championnats d’Europe ne seront pas qualificatifs pour les JO de Los Angeles 2028, ndlr), donc on va juste continuer sur cette lancée. Cayman est une arme atomique, si je peux dire, donc ce qui est sûr c’est qu’il va profiter comme prévu d’une période de repos jusqu’au CSI 5* de Madrid (mi-mai, ndlr), donc I Amelusina va prendre le relais d’ici-là. 

Je voudrais en profiter pour remercier la maison Hermès (dont il est un cavalier partenaire, ndlr) pour ce concours, qui est revenu au Grand Palais cette année, qui est un lieu exceptionnel et bourré d’histoire. À chaque fois que je rentre ici, même si c’est la quinzième édition, il ne faut pas oublier que c’est quelque chose d’incroyable. Cela paraît presque banal au bout de quinze ans, mais ça ne l’est pas.”




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