Laura Kraut et Sandsablaze intronisés au Hall of Fame américain
Laura Kraut, médaillée d’argent par équipes aux Jeux olympiques de Paris, l’été dernier à Versailles, et Sandsablaze, ancien partenaire de Buddy Brown, vont être inscrits au Hall of Fame du saut d’obstacles américain, le 2 mars à Wellington, en Floride. Une soirée de gala sera organisée en leur honneur. À l’issue de cette soirée, l’athlète olympique canadien Mario Deslauriers, plus jeune cavalier à avoir remporté la finale de la Coupe du monde, en 1984 à Göteborg, à dix-huit ans, recevra également un prix. Sorte de confrérie réunissant la crème des cavaliers, propriétaires et autres personnalités impliquées dans le saut d’obstacles nord-américain, ce Hall of Fame s’ouvre chaque année à des personnes ayant contribué de manière significative et impactante à la réussite étasunienne, canadienne, voire mexicaine.
Choisie par le comité pour ses décennies d’expériences et de succès, Laura Kraut mène une brillante carrière en en représentant les États-Unis sur la scène internationale. En effet, l’Américaine avait été nommée remplaçante aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, avant de faire ses débuts olympiques avec Liberty aux Jeux de Sydney en 2000 avec une équipe américaine entièrement féminine. En 2008, sur le génialissime Cedric, elle a pleinement contribué à la médaille d’or par équipes US aux JO de Pékin, dont les épreuves équestres s’étaient déroulées à Hong Kong, avant d’offrir à l’Oncle Sam deux fois l’argent olympique en 2021 à Tokyo, puis en 2024 à Paris avec le fabuleux Baloutinue. À cinquante-huit ans, Laura fut alors la femme la plus âgée à remporter une médaille, battant son propre record, établi au Japon. Son palmarès comporte également neuf participations à la finale de la Coupe du monde et deux médailles glanées aux championnats du monde: l’argent en 2006 à Aix-la-Chapelle sur Miss Independent et l’or en 2018 à Tryon avec Zeremonie. Authentique passionnée, la compagne de Nick Skelton, champion olympique en 2016 à Rio de Janeiro, mérite amplement cette distinction.
Quant à Sandsablaze, il sera intronisé pour d’autres raisons. Ce pur-sang alezan né en 1967 était destiné à être un cheval de hunter et non de jumping. Mais Sandsablaze défia tous les pronostics et devint une vedette durant la décennie 1970 sous la selle de Buddy Brown, s’illustrant en Coupes des nations, aux Jeux panaméricains où les États-Unis glanèrent l’or en 1975 et 79, ainsi qu’aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976, où le collectif US termina à la quatrième place. Lors de sa dernière épreuve, le Grand Prix du Sussex County Horse Show, Sandsablaze se cassa une jambe après en sautant le dernier obstacle du barrage, mais l’emporta malgré tout vainqueur. De quoi rajouter à sa légende.
