Martin Fuchs : “Avec Julien Épaillard en dernier concurrent, rien n’est jamais gagné d’avance”

Voici la réaction du Suisse Martin Fuchs, lauréat du Grand Prix de la Coupe du monde Longines du CSI 5*-W de Bordeaux avec Conner Jei :

“C’était ma première fois à Bordeaux, et on peut dire que c’est un très bon baptême du feu! C’est un concours qui a réussi à mon oncle (Markus Fuchs, ndlr), et où mon père a également concouru, donc j’étais impatient de venir ici. J’avais un peu de pression puisque je suis venu ici pour obtenir les points nécessaires pour me qualifier pour la finale de la Coupe du monde à Bâle, et c’est fait! 

À la reconnaissance, le parcours m’a paru difficile et je pensais qu’il n’y aurait pas beaucoup de barragistes. J’ai été très surpris qu’il y ait près de 50% de sans-faute dans la première moitié d’épreuve. Je ne sais pas expliquer ce qu’il s’est passé ensuite, car j’étais concentré sur mon barrage. C’était un bon parcours, complet! Le barrage était très bien, même s’il était difficile d’aller vite. Mon cheval, Conner Jei, a beaucoup de qualités et, malgré la hauteur importante des obstacles, il est capable de les survoler à grande vitesse. J’étais inquiet de l’issue de l’épreuve, puisqu’avec Julien Épaillard en dernier concurrent, rien n’est jamais gagné d’avance (rires). Ce n'est pas méchant, mais je suis soulagé qu’il ait commis cette faute, puisqu’avec son temps, la victoire me serait passée sous le nez! 

Leone Jei sera mon cheval pour la finale de la Coupe du monde de Bâle. Quant à ma participation au CSI 5*-W de Göteborg, rien n’est encore sûr: c’est en discussion avec mes parents, les propriétaires et notre chef d’équipe. J’avais prévu d’y monter Leone, mais j’irai peut-être avec Commissar Pezi comme cheval de tête, pour laisser Leone se reposer. 

Être ici me permet aussi d’avoir l’opportunité de parler de sujets plus sérieux (hier, Martin Fuchs et Steve Guerdat ont fait part de leur volonté de boycotter le circuit de la Ligue des nations Longines en raison des choix d'attribution des différentes étapes, ndlr). Des concours comme ceux de Bordeaux, Dublin, Dinard, La Baule et Falsterbo sont des institutions, avec un public fidèle et une atmosphère unique. Ce qui n’est pas forcément le cas d’autres concours… J’estime qu’il faut soutenir ces événements historiques. C’est bien de compter de nouveaux concours dans le calendrier, comme ceux d’Abou Dabi et Ocala. Seulement, ils doivent encore faire leurs preuves. Si tel était le cas, nous pourrions alors considérer leur intégration dans le circuit de la Ligue des nations… Mais actuellement, avec Steve (Guerdat, ndlr), nous ne sommes pas d’accord sur la manière dont cela a été fait et sommes déçus pour notre sport ainsi que pour notre étape de Ligue des nations (le Suisse fait référence à l’exclusion du CSIO 5* de Saint-Gall du circuit de la Ligue des nations Longines, ndlr), à laquelle nous adorons participer.”




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