Joséphine Héteau vit un hiver mouvementé
La trêve hivernale ne se passe pas vraiment comme prévu pour Joséphine Héteau. Après la mise à la retraite de son complice Vif d’Or Lili en début de saison 2024, la jeune cavalière de concours complet a poursuivi son parcours avec détermination accompagnée d’autres montures. Hélas, une blessure a grandement perturbé la Bretonne depuis un peu moins de trois mois: “Ayant subi une déchirure complète du ligament acromio-claviculaire lors d’une chute survenue dans le CCI 2*-L du Pouget (le 13 novembre, ndlr), j’ai dû être opérée à Angers. Du coup, mon hiver est bien différent de ce que nous avions prévu. Après avoir évolué au sein du Pôle France Jeunes FFE de Saumur, j’étais rentrée en Bretagne. Cependant, en raison d’importants travaux d’extension de mes écuries, j’étais revenue à Saumur cet automne avec dix chevaux, dans le cadre de la pépinière d’entreprises. Nous allons y rester un à trois ans. Après mon opération, j’ai suivi ma rééducation en Bretagne. Cette phase touche aujourd’hui à sa fin: j’ai repris la musculation avec mon kinésithérapeute spécialisé en rugby et je m’entraîne doucement en courant pour reprendre du souffle. Étant restée très proche de mes collègues de promotion de Saumur, je les ai mises à contribution pendant ma convalescence. Ainsi, Jade Bourguet, qui n’avait que deux chevaux au travail, a retardé son départ à l’étranger et s’est rendue disponible pour monter les miens, notamment Stand by Me PS (OS, Stakkatol x Caretano), un cheval de sept ans en lequel je crois beaucoup. Elle m’a bien aidée. Joya du Guerny (SF, Upsilon x Kannan), l’une de mes juments de six ans, est partie chez mon amie Héloïse Le Guern. Désormais, je vais reprendre tranquillement le travail dans l’optique de la saison de concours. J’espère reprendre au Grand National de Saumur (du 5 au 9 mars ndlr). Mes chevaux les plus expérimentés débuteraient par une Pro 4, puis nous enchaînerions avec la Pro 3 du Grand National de Pompadour (du 3 au 6 avril ndlr). Ensuite, j’aimerais essayer de qualifier mes chevaux de sept ans pour le Mondial du Lion-d’Angers, qui constitue mon objectif principal de l’année, notamment avec Stand by Me. Les plus jeunes commenceront peut-être un peu plus tard, mais ils sont déjà prêts. Je les emmènerai aux finales de Pompadour si nous évoluons dans le bon sens. Dans l’ensemble, j’ai un piquet alliant de vraies qualités sportives à un bon mental. C’est une chance, donc je compte bien profiter!”