Éric van der Vleuten, un intérimaire de luxe
Depuis quelques jours, Éric van der Vleuten est de retour en selle dans de beaux concours internationaux. Après le CSI 2* de Drachten et le CSI 4* d’Amsterdam, chez lui aux Pays-Bas, le champion néerlandais monte les excellents Verdi III et Zigali PS, propriété de l’Espagnole Marta Ortega Pérez, ce week-end au CSI 5*-W de Bordeaux. Il assure toutefois qu’il ne s’agit que d’un intérim de quelques semaines.
Pour accompagner ce bref retour à haut niveau, Eric van der Vleuten a la chance de compter sur deux chevaux présentant un beau palmarès. En effet, Verdi III, hongre KWPN de quatorze ans par Hors la Loi II, avait remporté le Grand Prix Coupe du monde de Lyon, fin 2012, avec le Suisse Pius Schwizer, avant d’être vendu quelques mois plus tard à Artisan Farms et de passer sous la selle de la Canadienne Tiffany Foster. Zigali PS, hongre KWPN de douze ans par Kigali qui avait ses premières armes à haut niveau avec l’Irlandais Gerard O’Neill et Daniel Neilson, avait offert le prestigieux Grand Prix de Rome à Éric Lamaze en 2014. Pour rappel, ces deux chevaux ont été achetés au printemps dernier par l’Espagnole, fille d’Amancio Ortega, fondateur et propriétaire d’Inditex, numéro un mondial du prêt-à-porter. "Ce sont tous les deux d’excellents chevaux, très agréables à monter. Je pourrais tout à fait leur faire ressauter de belles épreuves après quelques concours de préparation, mais ce n’est pas l’objectif de Marta. Elle les récupérera au printemps et les montera dans des CSI 2 et 3* et dans quelques étapes du Global Champions Tour."
Entre ces deux cracks et le coaching de ses deux protégés, le champion néerlandais, sélectionné de très nombreuses fois en équipe nationale, ne chôme donc pas à Bordeaux. "Je suis plutôt occupé, oui, mais c’est assez agréable!" Même s’il a clairement passé le témoin à son fils Maikel, à cinquante-deux ans, il n’a pas totalement tiré un trait sur sa carrière de compétiteur. "Monter de tels chevaux a tendance à me redonner goût au haut niveau. C’est sympa de concourir en CSI 5*, et j’en profite, surtout que ce concours est génial, et que l’atmosphère est excellente. Si je retrouvais quelques bons chevaux, je ne dis pas que je n’essaierais pas de revenir et de concourir davantage, mais aujourd’hui, mon fils monte la plupart de nos meilleurs chevaux, ce qui lui permet de rester en permanence parmi les meilleurs mondiaux. C’est ainsi que nous fonctionnons, et j’en suis très content."