May Manifacier et Djoba de Palmas soufflent victorieusement les cinquante bougies de la CEI 3* de Florac
La Française May Manifacier s’est illustrée en remportant samedi la CEI 3* de 160km de Florac en selle sur Djoba de Palmas, grâce à une superbe remontée au fil de l’épreuve. Le Bahreïnien Hamad al-Janahi et l’Espagnole Eulalia González Guardia ont complété le podium sur SW Izquiulm et Tiham de Jansavis. Les autres couples tricolores ont également brillé, trustant les places quatre à douze.
Trente-trois couples ont pris le départ des 160 kilomètres de la CEI 3* de Florac, répartis en cinq boucles longues de 27 à 39km, samedi en Lozère. Parmi les nombreux Français engagés dans cette épreuve d’endurance de légende, May Manifacier et Djoba de Palmas se sont particulièrement illustrés. Parti prudemment, le couple pointait à la dix-huitième place à l’issue de la première boucle de 39km, parcourue à une allure moyenne de 15 km/h. Progressant régulièrement, la Gardoise et sa jument Pur-sang Arabe de douze ans par Kalim de Palmas et une mère par Cesarus sont remontées à la treizième puis à la septième position après les deux boucles suivantes, longues chacune de 33km. May Manifacier a amorcé une remontée spectaculaire lors de la quatrième boucle (28km), accédant au podium. Au terme de la cinquième et dernière boucle, longue de 27km et parcourue à une vitesse moyenne de 19,9 km/h, elle a finalement franchi la ligne d’arrivée en tête. Après une récupération rapide de 15’04’’, la jument a affiché une fréquence cardiaque de 60 pulsations par minutes. Une très belle performance, réussie à une vitesse moyenne de 16,5km/h, pour ce couple, qui s’était déjà classé deuxième de la CEI 3* de Saint-Barthélémy-de-Vals en mars.
“Elle l’a fait, elle a réalisé mon rêve. Ce jour-là, cette jument-là, les planètes alignées à ce moment-là, le travail en amont et le soutien de mon équipe. Merci Djoba”, s’est exprimée la cavalière sur les réseaux sociaux. “J’écris en pleurant évidemment, cette victoire, elle est pour mon papa, qui est tellement fier. Il n’y croyait pas mais on l’a fait. Merci la vie. Merci à toute mon équipe, composée de personnes incroyables, unies par cette passion. Merci à l’élevage de Palmas, qui a élevé cette jument, qui a toujours cru en nous et qui rêvait également de cette victoire.Merci à son propriétaire, Johan Castro pour sa confiance, son enthousiasme et sa passion. Je remercie aussi Gérald Simonet pour son travail sur Djoba, à qui manquait cette victoire et qui nous a manqué. J’ai une pensée pour Jean-Paul Boudon et Katrien Belien, qui ont organisé les 160km de Florac pendant plus de trente ans, qui ont fait vibrer la Lozère avec cette course, qui continue encore aujourd’hui. Merci à tous!”
Le podium de l’édition 2025 des 160km de Florac, événement qui a fêté ses cinquante ans, a été complété par Hamad al-Janahi, deuxième sur SW Izquiulm, hongre de dix ans par Ulm de Domenjoi né en Espagne, et Eulalia González Guardia, troisième avec Tiham de Jansavis, jument PsA née en France de dix ans par Tabarly de Faust et une mère par Hahman. Si le Bahreïnien n’a été battu qu’au sprint par May Manifacier, l’Espagnole a fini à 7’53’’. La France, naturellement présente en force avec dix-huit représentants en lice, a vu de nombreux autres couples se distinguer dans cette épreuve. Ce fut notamment le cas de Mélina Aquilue, quatrième avec Gazolin’ du Rougias (PsA, Kiakaha x Shamilah Moudjahid), jument de neuf ans issue de son élevage familial, à une allure moyenne de 15,7km/h, de Léa Vandekerckhove, cinquième sur son étalon maison Chip du Lauragais (PsA, Castlebar Gulfstream x Tango d’Ayres) à 15,6km/h de moyenne, de Victoria Schnebelen, sixième associée à son Farouck El Ishhara (PsA, Avalon Dawah x Djebel Lotois) à 15,6km/h, ou encore de Virginie Atger, septième à 15,5km/h avec Ras Istambul (PsA, Diament du Rolon x Talyh El Jamaal), hongre de quatorze ans né en Argentine, et d’Arthur Desprez, huitième à 15,4km/h sur Chaman Armor (PsA, Nabab Armor x Ramoth).
