Tony Hanquiquant fait parler la vitesse de l’Idrogène en ouverture du championnat de France des sept ans
Sous la selle de Tony Hanquiquant, Idrogène des L a signé la meilleure performance enregistrée dans la Chasse du championnat de France des sept ans, revenu à sa formule classique après des essais de modifications jugés infructueux. Descendante de Diamant de Semilly, l’étalon le plus représenté dans cette compétition réservée aux équidés nés en 2018, l’alezane a devancé de plus d’une seconde et demi In the Wind Wow, montée par Gwenole Le Guen. La plaisante Iris d’Ivraie complète le podium provisoire sous la selle de Reynald Angot.
Après deux éditions marquées par des tentatives de modification du règlement du championnat de France des sept ans, celui-ci a retrouvé son format classique, cette semaine à Fontainebleau. Aujourd’hui, les cent quatorze chevaux présents en Seine-et-Marne pour ce rendez-vous se sont donc affrontés lors d’une Chasse tenue sur le terrain d’honneur du Grand Parquet. Comme les trois autres parcours à venir – un pour une épreuve au Barème A sans chronomètre prévu demain, et deux pour les manches de la finale dominicale, celui de cette première compétition de Vitesse avait été imaginé par Jean-François Gourdin. “Dès ce premier jour, nous avons proposé un parcours à 1,40m, une hauteur plutôt conséquente pour une Chasse dans un rendez-vous réservé aux sept ans”, a-t-il expliqué. “L’idée était d’effectuer un premier tri, et tous les chevaux se sont bien comportés ou presque. En amont, certains cavaliers craignaient un peu le franchissement de la rivière (qui était barrée aujourd’hui, ndlr) sur ce terrain en herbe, étant donné qu’il en reste peu en France. Finalement, on a pu voir que les chevaux ne se retenaient pas particulièrement.”
Comportant notamment un triple oxer-vertical-vertical à deux puis une foulées ainsi que deux verticaux en bout de ligne portant les numéros six et treize, le tracé du jour n’a pas incité tous les cavaliers à jouer réellement le jeu de la vitesse. “Même s’il s’agissait d’une Chasse, je voulais proposer un parcours de type Grand Prix”, expose encore Jean-François Gourdin. “Il n’y avait pas trop d’options, mais ce n’est pas plus mal. Les cavaliers devaient essayer de serrer leurs courbes pour gagner du temps, ce qui n’est pas facile sur un tel terrain, où il y a peu de repères.” Si, hier, plusieurs chevaux de quatre ans ont été victimes de glissades, le chef de piste explique que certains d’entre eux n’étaient pas ou pas assez cramponnés, voire pas ferrés. “Pour sauter sur cette piste, il est certain qu’il faut mettre de petits crampons aux chevaux”, poursuit-il.
Sportivement, la meilleure performance a été signée par Idrogène des L, une fille de Diamant de Semilly portant le label Selle Français Originel et née chez Carol Landon qui avait terminé septième du championnat des juments de six ans en 2024. Sa mère, Oxygène d’Églefin (SF, Calisco du Pitray x Mister Sartilly), a été indicée à 156 en saut d’obstacles. Elle est la propre sœur de Topsecret d’Églefin, détenteur d’un indice de 151 en concours complet. Cette saison, Idrogène avait déjà remporté un Grand Prix Pro 1 à 1,40m, le 1er août au Touquet, ainsi que cinq épreuves réservées aux chevaux de sa génération et donnant lieu à un classement au chronomètre. Montée par le Normand Tony Hanquiquant, elle a franchi la ligne d’arrivée de la première épreuve du championnat de France en 73’’115, les organisateurs ayant décidé de chronométrer cette Chasse au millième de seconde près. Elle a ainsi enregistré un peu plus d’une seconde et demie d’avance sur sa première poursuivante, In The Wind Wow, longtemps en tête de l’épreuve.
Cette fille de Mylord Carthago et petite-fille d’Andiamo Z par sa mère, Akoenamatata, qui sauté jusqu’à 1,50m en compétition internationale sous la selle de Luca Maria Moneta, a remporté deux Grands Prix Pro 2 à 1,35m dédiés à sa génération cette saison avec Gwenolé Le Guen. 0,866 point la sépare de la tête du classement général ce soir, tandis qu’Iris d’Ivraie totalise 1,056 point. Présentée par Reynald Angot, qui monte aussi son père, Chrome d’Ivraie, elle provient de la même souche que Joyau d’Opal (SF, Diamant de Semilly x Kouglof II), indicé à 181 en saut d’obstacles. Elle a gagné trois Grands Prix Pro 2 à 1,35m cette année, dont deux réservés aux chevaux de sept ans. Au total, trente et un chevaux enregistrent quatre points de retard ou moins sur la tête du classement général ce soir. À noter que parmi les engagés, le père le plus représenté est Diamant de Semilly avec huit produits directs, tandis que Candy de Nantuel*GFE et Mylord Carthago en comptent cinq chacun. Demain, le championnat de France des sept ans se poursuit avec une épreuve au Barème sans chronomètre prévue sur la Carrière des Princes à partir de 8h15.