“Je n’ai pas de secret, sinon une incroyable jument”, Nina Mallevaey

Dimanche, Nina Mallevaey a remporté son premier Grand Prix de niveau 5* au terme du CSIO de Belgique, disputé sur les pistes en herbe de Stephex, près de Bruxelles. Très heureuse de cette victoire, et comblée de la célébrer chez Stephan Conter, qui lui avait donné un coup de pouce décisif il y a quelques années, la Nordiste savoure aussi le bonheur de monter une jument de la trempe de Dynastie de Beaufour.



Quel est votre sentiment après cette première victoire dans un Grand Prix de niveau 5*? 

Je suis vraiment ravie, et je ne sais pas encore si je réalise pleinement. Je pense que Bruxelles était l’endroit idéal pour décrocher ma première victoire dans Grand Prix 5*. Dynastie de Beaufour a été incroyable et j’ai gagné devant toutes les personnes qui comptent pour moi: mon entourage, l’ostéopathe, le dentiste et le maréchal-ferrant de ma jument, mon papa, des amis proches, ainsi qu’Éric Levallois, qui a fait naître Dynastie. C’est exceptionnel d’avoir réuni toutes ces personnes au même endroit pour ce moment si spécial. Je ne serais pas ici sans elles.

Vous avez une histoire particulière avec Stephex, ce qui renforce ce sentiment, n’est-ce pas?
Oui, absolument. Il y a quatre ans, Stephan Conter m’a tendu la main alors que je venais de quitter les écuries Chev’el. C’est grâce à lui si j’ai pu intégrer les écuries Torrey Pines (d’Éric Lamaze, ndlr), par l’intermédiaire desquelles j’ai eu la chance de rencontrer la famille Rein, qui me soutient pleinement. C’est pourquoi cette victoire a une signification si particulière pour moi.

Le parcours proposé par Grégory Bodo dans ce Grand Prix de Belgique semblait assez difficile. Qu’en avez-vous pensé? 

Grégory a l’habitude de concevoir des parcours techniques et intéressants, sans jamais mettre les chevaux dans le rouge. Nous savions que nous aurions des équations à résoudre tout au long du parcours, mais j’ai la chance d’avoir à mes côtés une coach extraordinaire, Helena Stormanns, qui me connaît parfaitement, ainsi que mes chevaux. Elle m’a donné d’excellents conseils, notamment concernant le contrat de foulées à adopter pour aborder le triple. Finalement, j’ai demandé huit foulées à Dynastie, alors que je pensais en faire sept au départ. Ce choix s’est avéré être la meilleure option pour ce triple assez court.

Avec Dynastie, vous avez réussi des sans-faute dans les Grands Prix de Rome, Rotterdam, Aix-la-Chapelle, Dinard et maintenant Bruxelles. Quel est votre secret?

Je n’ai pas de secret, si ce n’est d’avoir une jument exceptionnelle! Cela fait seulement un an et demi qu’elle évolue à ce niveau, ce qui est assez récent. À chaque concours, elle apprend et montre une incroyable envie de bien faire. Elle a tous les moyens nécessaires, et elle est devenue rapide, alors que ce n’était pas vraiment le cas lors de nos premiers barrages. Je crois qu’elle est consciente de son talent, et sur des pistes prestigieuses comme celle de Stephex, avec une ambiance unique, je la sens impatiente d’en découdre, dans le bon sens du terme.

Vous allez enchaîner avec un autre CSIO 5* d’envergure, celui de Calgary. Comment abordez-vous cette échéance? 

Ce sera ma première fois à Calgary, mais je monterai Nikka van den Bisschop, qui connaît déjà ce terrain de concours (elle y a disputé des CSI 5* printaniers avec les Canadiennes Beth Underhill et Erynn Ballard, ndlr). Je pense que c’est un atout. Je vais faire de mon mieux, et savoir que Nikka a de l’expérience sur cette piste est déjà très rassurant.

Quel est la suite du programme pour Dynastie de Beaufour?

Entre Dinard et Bruxelles, elle a bénéficié d’un mois de repos, et elle va encore profiter de deux semaines supplémentaires. Comme elle est en pleine forme, elle devrait ensuite se rendre à Gassin pour le CSIO 5* support de la dernière étape de la Ligue des nations Longines. Je ne sais pas encore si nous participerons à la finale de Barcelone. Pour ce qui est de la Coupe du monde (dont la Ligue d’Europe occidentale Longines débute à Oslo du 15 au 19 octobre, ndlr), je passerai une grande partie de l’automne et de l’hiver aux États-Unis, alors il est peu probable que j’y prenne part cette année. En revanche, une chose est sûre: j’ai très envie d’y participer un jour.



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