Kevin Staut démarre fort au Longines Deauville Classic, avec le challenge des haras d’Authuit en ligne de mire

La bataille des qualifications pour le prestigieux Grand Prix Longines de la région Normandie, épreuve reine du CSI 4* du Longines Deauville Classic, a débuté avec le prix Vilamoura Classic cet après-midi au Pôle international du cheval Longines. Une bataille des plus sérieuses avec quatre-vingt-neuf candidats dans cette Vitesse à 1,50m pour seulement cinquante heureux élus dimanche après-midi. Devant un public déjà bien nombreux pour un jeudi, biens des cavaliers et chevaux ont joué le jeu de la vitesse. Sur le parcours de Grégory Bodo, vingt couples ont signé un sans-faute, ce qui leur a offert un ticket pour le sommet dominical.

Très inspirés, les Français figurent au nombre de quatre dans le top cinq de cette épreuve comptant pour le classement mondial Longines. Seul le Luxembourgeois Victor Bettendorf, établi non loin d’ici, a inquiété les Bleus. Parti en fin d’épreuve, il s’est classé deuxième sur Doha de Riverland (SF, Nabab de Rêve x Quincy). Trois, quatre et cinquième, Marc Dilasser, récent vainqueur des Grands Prix CSI 4* de Chantilly Classic et 3* de Saint-Lô, Nicolas Sers et Philippe Rozier ont produit des parcours très solides sur Arioto du Gèvres (SF, Diamant de Semilly x Qualisco III), Eleven de Riverland (SF, Kannan x Diamant de Semilly) et Dirty Sweet (SF, Cornet Obolensky x Lavillon). Ils ont toutefois dû s’avouer vaincus devant Kevin Staut, appelé sur la piste en début d’après-midi avec Kannonqulan (SWB, Kannan x Quantum).

Pour cette jument de neuf ans et le Calvadosien, établi à Pennedepie, entre Deauville et Honfleur, c’est la deuxième Marseillaise en l’espace de deux semaines, puisque le couple restait sur une victoire à 1,45m au CSI 4* de Valkenswaard. “Je suis évidemment content. Nous avons acheté Kannonqulan en Suède il y a quatre ou cinq mois avec un partenaire qui m’accompagne dans ce genre d’investissements. Depuis un an et demi, j’essaie de combler certaines lacunes de mon système, notamment en prenant moi-même des parts dans des chevaux, afin de ne plus seulement compter sur des propriétaires. Auparavant, Kannonqulan avait toujours été montée par son éleveuse (la Suédoise Julia Johansson, ndlr), qui l’a emmenée jusqu’à 1,45m. De ce fait, nous avons un peu tâtonné au début. Il faut dire que je l’avais lancée dans le Grand Prix 3* de Jump’Est dès notre première semaine (le couple avait concédé trente points, ndlr). Depuis, nous progressons et la jument prend de plus en plus la mesure de ce que je lui demande. Elle est naturellement compétitive, ce qui s’est vu aujourd’hui: pour gagner une épreuve à quatre-vingt-dix partants avec une seconde d’avance, il faut un cheval naturellement rapide. Les qualités du cavaliers ne suffisent pas”, salue le cavalier. “Désormais, il faut voir jusqu’où elle pourra aller, car elle est encore jeune et peu expérimentée. En tout cas, je prends déjà du plaisir à la monter.”

Du fait de cette victoire, Kevin Staut a conforté sa place de leader du challenge des haras d’Authuit, réunissant les épreuves majeures des trois concours normands de GRANDPRIX Events. Même s’il n’avait pas pris part fin juin au CSIO 3* Sotheby’s International Realty, ayant honoré une sélection national au CSIO 5* de Rotterdam, troisième étape de la Ligue des nations Longines, le champion olympique par équipes de 2016 restait en tête avant même ce prix Vilamoura Classic, grâce à ses deux victoires et à sa deuxième place avec Vida Loca dans trois épreuves de Cabourg Classic, fin mai et début juin. Grâce aux cent nouveaux points qu’il a engrangés aujourd’hui, le champion d’Europe de 2009 compte désormais 485 points, soit 220 et 225 de plus que Dimme d’Haese et Jérôme Guéry. Les Belges et les autres concurrents vont devoir redoubler d’efforts pour priver Kevin Staut de la récompense de ce challenge: un poulain de l’année parmi ceux sélectionnés par les haras d’Authuit, établis dans le Calvados et dans l’Eure.

“Si je remporte le challenge, cela me donnera une très bonne raison de m’intéresser réellement aux origines actuelles. Tout le monde sait à quel point je suis doué en élevage!”, plaisante Kevin Staut. “En tout cas, je trouve que c’est un challenge original et intéressant, dont la récompense est bien plus significative qu’un trophée ou autre. Malgré mon manque de connaissances en la matière, je plaide pour la nécessité de retrouver une communion entre cavaliers et éleveurs, ou en tout cas de réapprendre à travailler ensemble. À travers ce challenge, GRANDPRIX nous encourage justement à recréer du lien entre nous.”

Prochain rendez-vous pour les qualifications et le challenge, le prix de l’agence Fences, programmé demain.

Les résultats
Le classement général provisoire du challenge des haras d’Authuit

Toutes les épreuves du Longines Deauville Classic sont retransmises en direct sur GRANDPRIX.tv

Revivez la victoire de Kevin Staut et Kannonqulan