Jean-Luc Force fait le point à un mois des championnats d’Europe de Blenheim

Prévus du 17 au 21 septembre en Grande-Bretagne, les championnats d’Europe de concours complet à Blenheim approchent à grands pas. Lors de l’étape du Grand National disputée le week-end passé au Pin-au-Haras, considéré comme la dernière répétition majeure avant l’événement, de nombreuses têtes d’affiche étaient présentes. Dimanche soir, le sélectionneur national, Jean-Luc Force, a livré son sentiment. 



“C’était un super concours, avec un beau terrain et une organisation de qualité. Je trouve formidable que nous ayons réussi à atteindre notre objectif: proposer une épreuve à la fois belle et techniquement significative, qui serve de préparation finale aux championnats d’Europe. Les épreuves devaient permettre d’évaluer les chevaux, avec des difficultés adaptées, mais sans user leur moral. L’alchimie était parfaite et parfaitement adaptée à la situation. Nous avons eu la chance de disposer d’un terrain de grande qualité. Le sol, élément crucial, a été très bien travaillé par l’équipe organisatrice. Il faut saluer le travail des organisateurs, des chefs de piste et de tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette épreuve. Le championnat des sept ans s’est également avéré intéressant avec des chevaux d’avenir qui ont montré de belles performances. Certains ont encore des épreuves à courir pour espérer la sélection au Mondial du Lion-d’Angers, en octobre. Dans l’ensemble, les autres épreuves se sont bien déroulées, ce qui est toujours agréable pour pratiquer le complet dans les règles de l’art. 

Opérer une sélection pour les championnats d’Europe est toujours un exercice délicat. Il faut gérer plusieurs paramètres: évaluer les chevaux, déterminer ce qui est essentiel et ce qui l’est moins, et tenter de prévoir les performances futures, ce qui n’est jamais simple. Cette année, le nombre de couples sélectionnables est réduit, donc il n’y aura pas forcément de grandes surprises, même si l’imprévu reste possible. L’encadrement fédéral a passé en revue tous les chevaux, en approfondissant certains dossiers pour s’assurer de prendre les meilleures décisions. À l’issue de cette compétition, j’ai déjà beaucoup d’informations, mais pas toutes. J’attends encore quelques éléments supplémentaires avant de me prononcer. Une fois que je les aurai, je présenterai ma sélection au comité de la Fédération, qui se réunira mercredi (hier, lire ici le compte-rendu, ndlr). La directrice technique nationale (Sophie Dubourg, ndlr) et le président de la Fédération (Frédéric Bouix, ndlr) prendront ensuite la décision finale. Le stage de préparation est prévu du 1er au 12 septembre à Saumur. 

L’organisation de ces stages n’est pas toujours simple, car parce que tous les cavaliers n’ont pas la même disponibilité ou le même rythme de vie. Cependant, l’enjeu reste important: préparer des chevaux et des cavaliers performants pour un concours exigeant. Même si l’enjeu est moindre cette année, il est crucial de rester prêt et concentré. Mon rôle, en tant que sélectionneur, est de maintenir la place de la France sur l’échiquier international et de montrer que notre équipe est performante. Blenheim est un concours exigeant avec un de terrain de cross lourd et qui a du relief. Il faut que les cavaliers et les chevaux soient bien préparés. Ce que j’ai vu ce week-end est prometteur. Le complet reste une discipline difficile, et certains couples présentent encore de petits points faibles. Cela ne remet rien en cause, mais il faut les garder en tête et continuer le travail. 

Je peux compter sur une équipe très compétente: Philippe Limousin et Amélie Biard pour le dressage, Cédric Lyard pour le cross, Henk Nooren pour le saut d’obstacles aux côtés de Pascal Henry, ainsi que Xavier Goupil et David Germain pour le suivi vétérinaire et la maréchalerie. Franck Claret nous a également apporté son regard sur le fonctionnement global du groupe. Être exigeant vis-à-vis nos cavaliers, c’est d’abord être exigeant envers nous-mêmes. Nous devons être performants individuellement et collectivement. C’est cet ensemble qui permet d’atteindre le meilleur niveau. Même les détails, comme un léger recul à droite ou une petite barre à gauche, entrent dans notre analyse. Nous nous demandons comment cela aurait pu être évité, par le cheval, par le cavalier ou via nos conseils et éléments préparatoires. Cela demande une lecture attentive et rigoureuse, afin que tout fonctionne au mieux et que rien ne perturbe le déroulement de la compétition.” 

Le programme des championnats d’Europe de Blenheim