Louis Bouhana nous a quittés à quarante ans seulement
Il avait fait chavirer le monde équestre breton sur son Qlandestin SAS, en moins de temps qu’il ne lui en avait fallu pour se faire un nom dans le sport équestre tricolore. Avec son alezan aux yeux dorés, le Morbihannais Louis Bouhana avait remporté de belles épreuves, mettant le drapeau celte au premier plan. Ce mercredi 16 juillet, Louis Bouhana a tiré sa révérence trop tôt, à seulement quarante ans.
“Au milieu de cette armada, un couple incarne parfaitement ce que la Bretagne peut avoir de richesses”, soulignait le journal Le Cheval, à l’heure où le Morbihannais Louis Bouhana et son Qlandestin SAS, né dans le Morbihan, s’offraient la première étape du Grand National de saut d’obstacles à Auvers, en 2013. Finaliste aux championnats du monde des chevaux de sept ans, le duo avait ensuite réussi à intégrer les rangs de l’équipe de France, ce dont la presse s’était alors fait écho. Du Télégramme à Ouest France, du journal Le Cheval aux colonnes de GRANDPRIX, le cavalier avait rapidement arboré la veste bleue à partir de ses trente-trois ans.
Malheureusement, ce 16 juillet, Louis Bouhana nous a subitement quittés trop tôt à l’âge de quarante ans. Une annonce qui a créé une véritable onde de choc.
2012 - 2014, la révélation
Onzième du Grand National de Deauville, cinquième du Grand Prix à 1,50 m de Montfort-sur Meu, septième d’une épreuve similaire Rennes, Louis Bouhana et Qlandestin SAS avaient débuté 2013 sur de bonnes bases. “Il m’a fallu du temps pour me mettre dans le bain, mais Qlandestin me permet d’envisager pour la première fois le très haut niveau”, soulignait-il il y a douze ans.
Sous les couleurs de la fédération des éleveurs de Bretagne, au côté de Marc Le Berre, l’autre morbihannais qui a côtoyé les 5*, Louis Bouhana avait alors pris son envol en 2014 en s’offrant le Grand Prix du CSIO 4*-W de Porto Alegre, au Brésil, ainsi que l’épreuve reine du CSI 4* de Bourg-en-Bresse. Il était aussi monté sur la troisième marche du podium avec l’équipe de France dans la Coupe des nations de Porto Alegre, avant de terminer cinquième du Grand Prix du CSI 5* de La Corogne, en Espagne. Sa Marseillaise 5*, c’est à Lyon qu’il l’a vécue dans une épreuve à 1,40m, en conclusion d’une saison marquante. Le Breton était arrivé au plus haut niveau et avait emmené avec lui toute une équipe, laissant de formidables souvenirs et permettant à ses proches de vivre des expériences extraordinaires. “Je me souviens des soirées où nous suivions ses exploits aux écuries alors qu’il repartait déjà pour un autre CSIO. Il avait offert au jumping breton une formidable vitrine”, se remémorent ses amis Renan Gauret et Pierre de Jesus.
Grâce au soutien de son papa Jean, disparu en 2022 dans un tragique accident d’avion, et de sa maman Sylvie, Louis Bouhana avait fait son nid parmi les meilleurs, représentant à plusieurs reprises l’équipe de France. “Louis, c’est presque pour tous une véritable histoire d’amour, avec des hauts et des bas. Mais surtout, c’était un homme discret, avec un véritable sens de l’équitation depuis ses débuts”, relate un ami.
Outre son indissociable couple avec Qlandestin SAS, vendu en 2019 à Jules Orsolini, Louis Bouhana avait aussi été le cavalier de Pumkins Pondi, brillant poney sous la selle de Camille Condé-Ferreira jusqu’en 2015.
Louis Bouhana restera dans les mémoires, notamment comme l’un des cavaliers bretons à porter aussi haut les couleurs bretonnes. GRANDPRIX présente ses plus sincères condoléances à sa maman Sylvie, à ses proches et ses amis, et s’associe à la peine de tous ceux qui appréciaient et aimaient l’homme de cheval qu’il était.