Michel Robert remporte le Grand Prix du CSI 3* du Pin avec Calasto

Aujourd'hui, le Pôle international de sports équestres (PISE) du Pin-au-Haras, sis au pied du joyau qu’est le Versailles du cheval, a été le théâtre de la victoire d'un monument de l'équitation française dans le premier Grand Prix 3* qu'il a accueilli. En effet, cette belle épreuve à 1,50m aux couleurs du département de l’Orne et de la région Normandie est tombée dans l'escarcelle du multimédaillé Michel Robert. Âgé de 76 ans, l’ancien cavalier de Kellémoi de Pépita ou Lafayette avait misé sur le plaisant Calasto, qui ne cesse de monter en puissance ces derniers temps. “Mon cheval est en train de beaucoup changer, et il a vraiment envie de jouer le jeu de ces épreuves”, a analysé le cavalier après sa victoire. “Je le forme depuis plusieurs années maintenant, mais j’avais décidé de ne rien lui demander de trop difficile avant ses onze ans. Cette année, le travail paye (l’alezan avait notamment terminé neuvième du Grand Prix 4* à 1,55m de Bourg-en-Bresse et cinquième de l’épreuve majeure d’un CSI 3* à Gassin, où les barres s’élevaient à la même hauteur, ndlr). J’ai songé à le vendre, mais j’ai changé d’avis. Mon objectif est donc de continuer à disputer des beaux concours avec lui. Il peut disputer des CSI 4*, pour sûr, et je ne peux pas dire que je n’aie pas envie de concourir en CSI 5* avec lui si nous en avons la possibilité dans le futur.”

Aujourd'hui, Michel Robert et son alezan ont signé le quatrième des sept sans-faute enregistrés sur l'original parcours imaginé par Cédric Longis. Celui-ci avait décidé de ne pas disposer de triple sur la piste du Pin, mais d'opter plutôt pour trois doubles: une combinaison oxer-vertical en numéro sept, une autre composée d’un vertical puis d’un oxer en numéro neuf, et enfin un double de verticaux - dont le second défendu par une palanque - en numéro douze, qui s’est révélé particulièrement délicat.  “J’ai choisi d’utiliser trois doubles pour changer un peu des habitudes, et parce que je n’aime pas construire des combinaisons qui s’avèrent difficiles pour les chevaux”, a expliqué le chef de piste. “Là, j’ai pu me permettre d’en proposer trois assez délicates, sans qu’elles ne soient trop exigeantes.”

Ouvreur du barrage puisque premier des soixante cavaliers au départ à avoir signé un parcours parfait, Marc Dilasser et parti vite avec Giulio du Ter, un gris de neuf ans monté sur le podium de plusieurs épreuves à 1,50m cette saison. Tous deux ont arrêté la montre en 48’’05, mais le dernier vertical est tombé sur leur passage. Juste après, Jessica Mendoza, présente au jumping international de La Baule la semaine dernière comme Marc Dilasser, a réussi le premier double zéro. Associée à Ascadina PP, elle a établi le chronomètre de référence à 47’’36. Après le barrage fautif à deux reprises de Marie Demonte et Forban de Béliard, Michel Robert et son fils de Calvaro ont pris la tête avec une avance assez large, puisque le Rhônalpin a coupé la ligne d’arrivée en 45’’64. Nicolas Deseuzes a réalisé le dernier double sans-faute de l’épreuve avec Garou des Forêts, qu’il a mené au troisième rang en 48’’79. Lancé à la poursuite de Michel Robert, Felipe Amaral a subi un refus d’Empress de Paumalice, pourtant vainqueur à 1,50m vendredi, à l’entrée du double conservé pour le parcours raccourci. Le Brésilien a terminé septième. Dernière à s’élancer, la Britannique Jemma Kirk, elle, a commis une faute et s’est classée cinquième avec Leroy van de Muggenhoek.

La remise des prix a offert une occasion d’honorer la mémoire d’André Chenu, homme de cheval passionné décédé aujourd’hui à l’âge de quatre-vingts ans. Comme pour lui rendre hommage, Grabuge, le propre frère d’Orient Express*HDC, en lequel André croyait énormément, s’est classé huitième en signant le plus rapide des parcours à quatre points de la compétition avec Bilal Zaryouh, alors qu’il disputait son tout premier Grand Prix 3*.

Les résultats
Les parcours du CSI 3* du Pin-au-Haras sont disponibles à la demande sur GRANDPRIX.tv