Gregory Wathelet monte sur le trône de Windsor grâce à son agent très spécial
Le fantastique Bond JamesBond de Hay a propulsé Gregory Wathelet sur la première marche du podium du Grand Prix 5* de Windsor, disputé en contrebas du superbe château médiéval du Berkshire. Dernier à s’élancer dans cette épreuve dont il avait déjà terminé deuxième l’an dernier et qu’il avait aussi remportée en 2022 avec Nevados, le Belge y a devancé un duo de Harrie’s. Harrie Smolders a retrouvé sa place d’éternel dauphin avec Monaco, tandis que Harry Charles a complété le podium aux côtés de Sherlock.
En 2024, Gregory Wathelet et le surpuissant Bond JamesBond de Hay étaient passés à trente-cinq centièmes de la victoire dans la compétition reine du CSI 5* du Royal Windsor Horse Show. Trente-cinq centièmes principalement imputables à une ruade de l’expressif étalon bai. Avant de revenir dans le Berkshire pour l’édition 2025 du concours, que le roi Charles III a honoré de sa présence hier, le couple belge, présent aux JO de Paris l’an dernier, s’est notamment offert une troisième place dans le Grand Prix Rolex du CSIO 5* de La Baule 2024, une victoire en Coupe du monde Longines, à Oslo, ainsi que des quatre et cinquième places à Malines et Lyon, puis la deuxième place dans l’épreuve majeure du CSI 5* du Printemps des sports équestres, il y a trois semaines à Fontainebleau.
À Windsor, ville qui a donné son nom actuel à la famille royale d’Angleterre et où les compétitions se déroulent juste en contrebas du superbe et immense château médiéval, Bond JamesBond n’a guère sauté qu’un parcours à 1,45m avant le Grand Prix dominical. Son cavalier a eu la chance d’y tirer le tout dernier numéro de la liste de départ, qui comportait trente-deux noms. Pour départager cette trentaine de concurrents, le Brésilien Bernardo Costa Cabral avait imaginé un parcours de quatorze obstacles dont beaucoup relevaient d’une conception très légère, comportant peu de barres. En numéros quatre et cinq, il avait construit une ligne composée d’un oxer et d’un vertical de palanques couleur sable séparés de quatre foulées. Celle-ci a notamment été fatale à Peder Fredricson et Alcapone des Carmilles, ou encore à Yuri Mansur et QH Alfons Santo Antonio, qui ont ensuite mis à terre le vertical sur bidet faisant office de sixième difficulté. Il était suivi d’un double oxer - vertical à une foulée, dont le légendaire John Whitaker a mis l’entrée à terre aux rênes d’Equine America Unick du Francport. La grande championne Laura Kraut et son Dorado, eux, ont péché en sortie, avant de commettre une faute de couverture sur le premier des deux oxers composant la dernière ligne. Ce même obstacle a privé Max Kühner de barrage avec Elektric Blue P, et aussi valu quatre points de pénalités à la seule Tricolore au départ, Pénélope Leprévost, qui avait déjà fauté sur le vertical numéro six en compagnie d’Ehning Flamingo. Quant au triple vertical - vertical - oxer placé en numéro dix, il a été le théâtre de la faute de Richard Vogel et United Touch S, qui disputait sa première compétition depuis la finale de la Coupe du monde Longines de Bâle et s’est monté très - trop ? - démonstratif. C’est aussi là que Martin Fuchs, vainqueur des deux précédentes éditions de ce Grand Prix, a mis sa troisième barre à terre avec Commissar Pezi, déjà fautif dans la ligne du double et sur un oxer isolé.
Au total, dix couples ont obtenu leur qualification pour le barrage. Kim Emmen et son excellent Imagine, qui ont connu des JO fantastiques à Paris l’été dernier, l’ont ouvert avec une prestation à quatre points, récoltés sur le vertical faisant office d’antépénultième difficulté du parcours. À leur suite, Ben Maher est parti vite, très vite même, avec son extraordinaire Point Break. Le numéro deux mondial a pris le soin de protéger le vertical qui avait coûté cher à Kim Emmen, et a ensuite demandé à son étalon d’adopter un rythme endiablé. Malheureusement, celui-ci a décollé de très loin à l’abord du dernier obstacle, et tous deux ont chuté à la réception, avant de se relever rapidement.
Après cette grosse frayeur, le premier double sans-faute a été réussi par Eve Jobs et le tout bon Canto Bruno, que l’Étasunienne présente en compétition internationale depuis le début de l’année. Leurs 43’’02, synonymes de septième rang final, ont tout de suite été battues par Billy Twomey, et Jumping Jack van de Kallevalei, puis surtout par les “Harrie’s”, à savoir Harry Charles puis Harrie Smolders. À quelques centaines de mètres de la chapelle qui a accueilli le mariage d’un autre Harry, d’Angleterre celui-ci, il y a sept ans tout pile, le Britannique et le Néerlandais ont abaissé le chronomètre de référence à 37’’70 puis 37’’24. Ni Robert Whitaker, ni Jordy van Massenhove n’ont réussi à aller plus vite avec Vermento et Verdiamo, auteurs de doubles sans-faute qui les ont menés aux quatre et sixième rangs. En revanche, Gregory Wathelet, lui, a réussi à couper la ligne d’arrivée en 37”18 pour s’adjuger sa deuxième victoire dans ce Grand Prix, qu’il avait remporté avec Nevados en 2022.