Le triomphe de Julien Épaillard, le nouveau chapitre de Stéphane Landois et le retour de Tokyo du Soleil au sommaire du magazine GRANDPRIX
Ce nouveau numéro du magazine GRANDPRIX, en kiosques dès aujourd'hui, est consacré à l’actualité équestre du printemps avec un numéro riche, revenant en détails sur les dernières finales des Coupes du monde de Bâle. À la une, Julien Épaillard, qui a triomphé dans la compétition de saut d'obstacles, marquant un peu plus l'histoire de sa discipline. Ce dossier spécial de trente-trois pages, enrichi de plusieurs portfolios de photos, revient également sur le parcours atypique de Visconti du Telman, troisième du championnat de jumping avec Kevin Staut, sur l'itinéraire tout tracé du champion Total Hope, troisième de la finale de dressage avec Isabel Freese, mais aussi sur le triplé de la voltigeuse Kathrin Meyer. Pour le reste du sport, on pourra retrouver un entretien exclusif avec Stéphane Landois, qui ouvre un nouveau chapitre de sa carrière depuis la vente de Chaman Dumontceau, ainsi qu'un hommage poignant à Janou Lefebvre, pionnière du saut d’obstacles français. Du côté de l'élevage, la rédaction a mis en lumière le destin de Tokyo du Soleil, désormais tourné vers une nouvelle vie de reproducteur et de retour sur ses terres ancestrales, ainsi que le profil de Kiarado de Chez Nous, fier descendant d'une jument Trotteuse, né dans un petit élevage comme on en fait plus beaucoup. On y découvre également les évolutions du Stud-book Selle Français, soucieux de mieux accompagner les éleveurs face aux défis contemporains. Pour les afficionados de la culture, un entretien avec Patrick Massé explore la place du spectacle vivant dans la transmission de la relation au cheval.
SPORT

Retrouvez le dossier spécial sur les finales Coupes du monde.
© Liz Gregg/FEI
DOSSIER FINALES COUPES DU MONDE
Bâle redore le blason des finales Coupes du monde
Après des crus 2023 et 2024 sans grande saveur ni la moindre ferveur, dans l’État américain du Nebraska et dans la très contestée Arabie saoudite, les finales des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage ont retrouvé leurs lettres de noblesse du 3 au 6 avril à Bâle. Organisé pour la première fois dans la troisième ville de Suisse, qui accueille un concours international depuis 2010 et qui avait déjà reçu la finale de voltige l’an dernier, ce sommet de la saison indoor a ravi le public, les parties prenantes du sport, mais également l’ancien journaliste Max Amman, fondateur du circuit en 1978 et présent sur place à quatre-vingt-sept ans. Les Français ont eu d’autant plus de raisons de se réjouir que Julien Épaillard et Kevin Staut ont brillé en saut d’obstacles, de même que Quentin Jabet en voltige ; ces trois représentants du Coq font l’objet de focus dans ce dossier spécial. Si Corentin Pottier (lire son entretien dans le précédent numéro de GRANDPRIX) a obtenu une quatrième place historique, le retour sur la finale de dressage met en lumière Total Hope, digne descendant des champions Totilas et Weihegold, qui a terminé troisième avec la Norvégienne Isabel Freese.
Julien Épaillard marque l'histoire de son empreinte
Le 6 avril à Bâle, Julien Épaillard est devenu le deuxième cavalier français à remporter la finale de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles. Vingt et un ans après le sacre de Bruno Broucqsault et Dilème de Cèphe, le Normand a hissé au firmament le fabuleux couple qu’il forme avec Donatello d’Auge. Bon nombre de ses glorieux aînés ont suivi avec passion le chef-d’œuvre équestre du cavalier de la Bosquetterie et de son hongre Selle Français de douze ans.
Visconti du Telman a créé la surprise
Douzième de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha en 2023, puis éliminée de l’édition 2024 à Riyad après avoir effectué un saut non réglementaire dans l’épreuve de Chasse, Visconti du Telman a accédé, à Bâle, au podium que visait depuis longtemps son cavalier Kevin Staut. À seize ans, l’atypique Selle Français a créé la surprise en déroulant un très beau championnat de bout en bout, pour le plus grand bonheur de sa connaisseuse et propriétaire, Françoise Sanguinetti.
Total Hope, sur les traces de ses légendaires parents
Fils de deux légendes du dressage mondial, Total Hope porte bien son nom: il a longtemps fait partie des plus grands espoirs de la discipline. Monté par la Norvégienne Isabel Freese, il a dépassé ce statut depuis la fin d’été 2023 pour devenir lui-même l’un des meilleurs chevaux de la planète, terminant tout récemment troisième de la finale de la Coupe du monde de Bâle.
Kathrin Meyer entre dans l’histoire
À Bâle, Kathrin Meyer est devenue la première femme à remporter la finale de la Coupe du monde de voltige trois fois d’affilée. Pour cela, l’Allemande a notamment pu capitaliser sur un programme Libre techniquement très difficile, qu’elle a présenté sur l’expérimenté Capitain Claus, longé par Gesa Bührig. Entraînant l’athlète depuis 2018, celle-ci analyse ses principales forces et offre un éclairage sur sa philosophie de travail. L’ayant côtoyée en compétition, Manon Moutinho, sélectionneuse des équipes de France, livre aussi son regard d’experte.
Ce dossier spécial est aussi enrichi de portfolios des plus belles photos de cet événement.
SPORT
“Il me sera impossible de participer aux championnats d’Europe cette année”, Stéphane Landois
Stéphane Landois restera une figure incontournable des Jeux olympiques de Paris 2024. Médaillé d’argent par équipes en concours complet, il a imprimé la mémoire collective à travers l’histoire particulière qui le liait à Chaman Dumontceau, touchant le grand public et captant l’attention de la presse. En décembre, cette aventure sportive a pris fin avec le départ du hongre, exporté en Grande-Bretagne. Une vente inattendue qui ne sera que très brièvement évoquée dans cet entretien, par respect pour la décision douloureuse de la famille Méheust et parce que le cavalier peine encore à trouver les bons mots. Toutefois, sa résolution à aller de l’avant reste inébranlable. Visant un retour à haut niveau l’an prochain, le Rochelais s’emploie à tisser une relation solide avec Fibonacci de Lessac*HDC, ancien partenaire de Nicolas Touzaint arrivé dans ses écuries à l’automne, et forme une relève prometteuse. Le trentenaire évoque son actualité, ses chevaux et ses ambitions, et livre son analyse sur une discipline à redynamiser.
“Des personnes m’ont dit que je les avais réconciliées avec l’endurance”, Mélody Théolissat
L’année 2024, Mélody Théolissat n’est pas près de l’oublier! La petite fille qui rêvait d’atteindre le Graal en endurance était loin de s’imaginer ce qu’elle allait vivre le 7 septembre dernier, quand elle est devenue championne du monde par équipes et médaillée de bronze en individuel avec Yalla de Jalima. Huit mois après ces Mondiaux de Monpazier, la Vauclusienne, qui a remporté la CEI 3* de 160km de Saumur depuis cet entretien, revient sur ces derniers mois et l’avenir de sa discipline, mais aussi sur les prochains championnats d’Europe, prévus en juin.
Vaincre sa peur à cheval grâce à la préparation mentale
“Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur…”. La formule est de Nelson Mandela, qui, en parlant de courage et de peurs à vaincre, faisait autorité! Mais à chacun ses défis. Plus humblement, voici des conseils pratiques et des pistes d’exercices de préparation mentale pour surmonter le sentiment de peur à cheval et être ainsi en mesure de pratiquer sa passion en étant en pleine possession de ses moyens.
ÉLEVAGE

Tokyo du Soleil fait l'objet du focus étalon ce mois-ci.
© Sportfot
Tokyo du Soleil, à l’aube d’une nouvelle vie
Après neuf belles années à performer sur la scène internationale, Tokyo du Soleil revient (presque) sur ses terres! Ce Nivernais de naissance a effectivement pris ses quartiers au haras de Tamerville, dans la Manche, en février, afin d’entamer sa seconde vie. Grand et bourré de sang, l’athlétique étalon bai foncé a offert à l’Italien Luca Marziani puis au jeune Japonais Mike Kawai quelques-uns de leurs plus beaux exploits sportifs. Prochain objectif: apporter aux juments françaises ce panache, ce mental et cette galopade que beaucoup lui reconnaissent.
“Le Stud-book Selle Français doit anticiper et protéger les éleveurs”, Benoît Chaigne
De tempérament discret, Benoît Chaigne a pourtant profondément marqué l’évolution du Stud-book Selle Français. Ingénieur agronome de formation, très attaché au monde agricole qu’il connaît bien, il a œuvré plus de vingt ans en tant que directeur technique et a notamment porté le projets de schéma de sélection. Passionné de génétique et cavalier émérite – il a participé au championnat de France Juniors de saut d’obstacles –, ce sexagénaire fringant a ainsi connu quatre présidents de l’association nationale de race… Un record de longévité qui lui confère une certaine crédibilité! Le Grenoblois, amateur d’Anglo-Arabes dans son enfance, balaie deux décennies qui ont vu le Selle Français accéder aux sommets des classements mondiaux.
Le Selle Français simplifie et harmonise ses règles de croisements et de labellisation
Chaque année, de nombreux éleveurs souhaitent inscrire au Stud-book Selle Français un poulain qui ne peut prétendre à y être enregistré directement sur ascendance. Afin de leur offrir les informations et procédures les plus claires possibles, l’équipe du registre hexagonal a récemment opté pour une simplification de ses règles de croisements et de labellisation des mères non Selle Français. Chargée de la mise en place de ces modifications, qui entreront entièrement en vigueur en 2026, Marion Bernard fait le point pour GRANDPRIX.
STYLE ET CULTURE

© Collection Privée
“Je ne suis qu’un passeur”, Patrick Massé
À la tête du Théâtre équestre de Bretagne depuis maintenant treize ans, Patrick Massé est souvent qualifié de cavalier-dresseur et directeur de théâtre. Voilà qui semble bien réducteur pour ce passionné touche-à-tout, amoureux des chevaux et de l’art, des voyages et des rencontres, de la psychomotricité équine et de la remise en question permanente. Compétiteur en concours complet puis en saut d’obstacles, élève du maître portugais Luis Valença, Patrick Massé est passé des terrains de cross aux carrières, ouvrant un club hippique avant de s’investir dans le théâtre équestre, tout en goûtant au horse-ball et à l’équithérapie.
On peut également retrouver les habituelles pages tendances dans la rubrique Style.
AUTRES

© Pixels Events
Maux et solutions du cheval sénior
Un cheval retraité ayant passé la vingtaine peut s’enorgueillir d’être un sénior! Ses conditions de vie, son alimentation et sa génétique vont déterminer le bon déroulement de ces belles années. Aussi, si la vieillesse n’est pas synonyme de déprime ou de dépérissement, elle amène néanmoins son lot de maux plus ou moins marquants, et nécessite quelques aménagements pour l’équidé sénior.
Comment les marques répondent-elles aux exigences des cavaliers en matière de bien-être équin ?
Depuis plusieurs années, on observe un changement dans l’approche et la pratique de l’équitation, le bien-être équin étant devenu une valeur cardinale pour une immense majorité des équitants. Face à ces nouvelles exigences en matière de bien-être animal, comment les marques accompagnent-elles ces mutations? Des selles ultra technologiques aux mors issus de la recherche médicale, en passant par l’essor de l’éthologie et du travail à pied, émergent aujourd’hui des gammes plus respectueuses et alignées avec les attentes d’une génération qui place le bien-être animal au cœur de sa pratique.