“La Coupe des nations de La Baule sera une répétition des prochains championnats”, Sophie Dubourg
À l’occasion de la conférence de presse qui s’est tenue ce matin à La Baule, Sophie Dubourg, directrice technique nationale, a dévoilé la stratégie de la Fédération française d’équitation en vue de la Coupe des nations de l’Officiel de France, prévue le vendredi 6 juin au Jumping international de La Baule.
“Merci d’offrir au sport international et aux meilleurs cavaliers français cette belle édition et ce terrain en herbe, ô combien précieux. Nous n’avons pas beaucoup de compétitions sur herbe. La plupart des championnats, et notamment les Jeux olympiques, se disputent sur sable, mais l’an prochain, notre prochaine échéance importante, les championnats de monde d’Aix-la-Chapelle, où nous devrons obtenir notre qualification collective pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, se courront sur herbe. Nous avons donc nous aussi besoin de préparer nos cavaliers et chevaux à être bien aguerris à de telles conditions. En ce sens, La Baule, compte tenu de sa configuration, peut être une petite répétition, un mini championnat du monde.
Cette année, La Baule accueillera dix-huit cavaliers français, et j’en remercie vraiment la direction sportive de l’Officiel de France. Édouard Coupérie, le sélectionneur national, va finaliser sa sélection. Nous avons encore deux compétitions importantes sur herbe, que sont le CSI 5* de Madrid et le CSIO 5* de Rome, qui fait également partie de la Rolex Series. Ceux-ci lui permettront de choisir les cinq cavaliers français qui constitueront l’équipe cette année. Cette sélection n’est pas encore affinée, mais je peux garantir que ce sera une équipe mixte et mêlant jeunesse et expérience avec en ligne de mire les championnats d’Europe (qui se tiendront en juillet à La Corogne, ndlr). L’objectif sera aussi de donner de l’expérience à de jeunes couples. À cette date, on peut déjà citer Jeanne Sadran et Nina Mallevaey (sacrée championne de France Pro Élite samedi à Fontainebleau, ndlr).
On connaît l’exigence du terrain, de l’herbe et de la concurrence. Tout le monde veut vraiment venir à La Baule. Pour plusieurs raisons: la qualité des infrastructures, le sport lui-même mais aussi l’accueil, l’hospitalité, la plage, l’hôtel. Je ne connais pas un cavalier qui ne veuille pas venir ici. Cela nous pose presque des problèmes: chaque année, c’est un peu tendu avec les nations qui ne peuvent pas être accueillies ici et qui se vengent en ne nous invitant pas (ce fut le cas de l’Italie, qui n’avait pas invité la France à Rome l’an passé, ndlr). L’an prochain, nous devrons peut-être nous venger à notre tour (de la Suisse, qui n’a étonnamment pas invité la France à Saint-Gall?, ndlr)… Pour les chevaux, c’est aussi une compétition de référence avec l’accès à la plage, l’accès au terrain en herbe à côté où ils peuvent brouter, marcher et se détendre. Ce sont vraiment des conditions idéales, donc nous avons hâte d’être ici et de délivrer une belle performance sportive. L’an dernier, nous avions fini deuxièmes de la Coupe des nations Barrière. Cette année, nous espérons grimper sur la plus haute marche du podium. Nous y travaillons.”
“Julien Épaillard veut venir, mais...”
“Au-delà des cinq de l’équipe, les meilleurs cavaliers français seront là. Il reste une interrogation quant à la présence de Julien Épaillard, qui veut venir, mais qui monte beaucoup de chevaux déferrés, ne pouvant donc pas sauter sur herbe. Il est actuellement en train de former un cheval ferré (Easy Up de Grandry, ndlr) et attend le CSI 5* de Madrid pour savoir si ce dernier sera assez prêt. Le week-end dernier à Fontainebleau (où le couple a concédé treize points dans le Grand Prix après avoir gagné l’épreuve à 1,55m du vendredi, ndlr), il restait quelques réglages à affiner et Julien souhaite observer un peu sa réaction sur une grande piste en herbe comme celle de Madrid, avant de se décider (le Normand aura le choix du roi, le CSI 5* de Cannes étant programmé le même week-end, ndlr). Pour ces cavaliers d’élite, venir à l’Officiel de France pour former un cheval ou effectuer une séance de travail n’a pas d’intérêt, sans compter que cela prend aussi la place d’un autre. L’idée est donc de pouvoir monter des chevaux compétitifs.
Je tiens enfin à saluer la présence de Thierry Touzaint (qui a intégré le comité d’organisation après avoir déménagé non loin de La Baule, ndlr) avec les cavaliers de complet qui seront là. Cela va être une très belle édition. Nous gardons en tête nos belles performances de 2024 que nous aimerions faire résonner de nombreuses années encore.”