Six cavalières de moins de trente ans entament idéalement le championnat de France Pro Élite

La jeune génération est en ordre de marche et entend bien le montrer. Aujourd’hui dans l’acte un du championnat de France Pro Élite, les jeunes cavalières tricolores se sont montrées très convaincantes, et devront confirmer demain pour espérer décrocher une médaille. Lalie Saclier est pour l’heure en tête des opérations avec Fénomène des Lilas.



Sous le ciel voilé de Fontainebleau, un vent d’air frais a soufflé cet après-midi dans le premier acte du championnat de France Pro Élite. Pour cause, des huit meilleurs de ce rendez-vous jugé au barème C, six sont des cavalières de moins de trente ans. Alors que la France peine parfois à renouveler ses rangs, il semble que la jeune génération veuille faire ses preuves à l’occasion du Printemps des sports équestres. 

Face au chronomètre, Lalie Saclier a aujourd’hui livré la meilleure performance avec la toute première jument née à l’élevage familiale, Fénomène des Lilas. Fille de son ancienne partenaire de concours, la regrettée Perle Fine du Val, la baie lui a aujourd’hui permis de couper les cellules d’arrivée en 67“57 et sans la moindre barre. Âgée de vingt-sept ans, l’Aindinoise s’élancera donc dernière de la finale en deux manches, demain après-midi. Une pression que partageront plusieurs autres cavalières de sa génération, dont Leona Mermillod Baron et Mélissa Garbail. 

Un temps en tête de l’épreuve, l’Annécienne de vingt-trois ans était associée à First to Cash Out, le hongre de quinze ans qui l’a menée au sommet dans le Grand Prix Pro Élite de Cluny il y a un peu plus de dix jours, ainsi que dans l’épreuve reine du 3* de Megève. La Lot-et-Garonnaise de vingt-sept ans, tout juste de retour du CSIO 3* de Lierre, a rapidement égalé sa performance avec le puissant Dandy de l’Eyre. Toutes deux poursuivront la compétition avec 1,28 points de temps dépassé. Elles sont pour l’heure devancées par Alix Ragot, qui affiche 0,41 point au compteur avec KS Carat. Tous deux étaient déjà sur la troisième marche du championnat l’an passé, et ont donc déjà prouvé qu’ils savent faire face à la pression. 



Une course à la couronne particulièrement serrée

Outre la cinquième place de Benoit Cernin et Dynamite du Miral, pour l’heure cinquièmes les jeunes femmes ont indiscutablement été à l’honneur dans ce premier rendez-vous, en témoignent les six, sept et huitième rangs d’Inès Joly, Mégane Moissonnier ainsi que Nina Mallevaey. Âgée de vingt-six ans, la Stéphanoise, qui a récemment dit au revoir à son meilleur cheval Ambassador Z, a cette fois fait confiance à Faylinn de Fondcombe, une jument de dix ans qu’elle monte depuis deux saisons. La lauréate de la dernière édition du Grand Prix 5* de Monaco devance ainsi celle qui a été membre de l’équipe de France à plusieurs reprises, signant notamment un remarquable double zéro dans la mythique Coupe des nations du CHIO d’Aix-la-Chapelle, avec Cordial. Pour cette édition du Master Pro, Mégane Moissonnier fait confiance à Bracadabra, auteur d’une prestation sans bavure en 70’’85 cet après-midi. 

Enfin, Nina Mallevaey clôt la barre symbolique du Top 8 grâce à l’excellente Nikka vd Bisschop, récupérée au cours de l’hiver passé en Floride. La Nordiste de vingt-cinq ans est elle aussi en bonne position pour espérer un classement, voire un podium. Pour cela, il reste deux manches à affronter sur la carrière des Princes. 

Tête d’affiche de l’épreuve, le récent vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines Julien Épaillard s’est fait piéger – comme beaucoup – dans le double n°10 et ne pointe qu’au quarante-septième rang à ce stade. Il a sellé pour ce rendez-vous Quacino van de Diepebeek. Numéro un français et numéro neuf mondial, Simon Delestre a connu une fin de parcours difficile avec Acatitla LS, fautive à trois reprise. Il est soixantième, trois rangs derrière Kevin Staut et la généreuse Kannonqulan, également pénalisée de trois barres. Le Normand et la jument noire ne sont associés que depuis la fin du mois de mars. 

La compétition est bien loin d’être jouée puisqu’à ce stade, quarante et un couples sont à moins d’une faute les uns des autres. Demain, lors du dénouement en deux manche, le moindre point de temps dépassé coûtera cher et éloignera du titre tant convoité de champion de France Pro Élite. Sacré l’an passé avec son indissociable Fantasio Floreval, Cédric Hurel figure pour l’heure au vingtième rang en raison d’une faute. Il sera au départ de la finale avec 2,36 points de pénalité. 

Les résultats

Le classement du championnat de France Pro Élite

Toutes les épreuves du Printemps des sports équestres sont diffusées en direct puis disponibles à la demande sur GRANDPRIX.tv



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