Chacco’s Girlstar offre à Emanuele Camilli sa plus grande victoire
Dans le Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Mexico, ce dimanche, Emanuele Camilli s’est offert le succès le plus prestigieux de sa carrière en remportant l’épreuve aux rênes de Chacco’s Girlstar. Au bout d’un barrage comme on les aime sur de grandes pistes en herbe, il a devancé l’Allemande Jörne Sprehe avec Sprehe Hot Easy et Jérôme Guery qui montait Great Britain V. La France, représentée par Julien Anquetin et Inès Joly, ne s’est pas hissée au barrage.
Le Longines Global Champions Tour de Mexico, traditionnellement organisé en tout début de saison du circuit crée par Jan Tops, était hôte de la deuxième des quinze étapes qui sont organisées en 2025. Le Grand Prix a vu Emanuele Camilli s’imposer au bout d’un barrage haletant sur la grande piste en herbe de la capitale mexicaine. Sur les quarante couples engagés, qualifiés via le classement individuel de la seconde manche de la Global Champions League (GCL), neuf ont bouclé leur tour initial sans aucune pénalité et six ont réussi le double sans-faute sur le parcours du Mexicain Anderson de Moura Lima, qui ne comptait pas moins de quatorze obstacles, sur une piste mexicaine toujours très décorée selon les traditions locales.
Avec des scores relativement lourds notamment écopés par le Néerlandais Jur Vrieling, le Mexicain Alejandro Mills ou encore l’Italien Guido Grimaldi, le parcours a un temps semblé particulièrement difficile. Il faut dire que cette épreuve reine du week-end mexicain était dotée de 720.000€! Quelques chevaux plus tard, alors qu’elle s’élançait en septième position de ce Grand Prix, Edwina Tops-Alexander, en selle sur Fellow Castlefield a provoqué l’émoi au sein du public Mexicain, toujours présent en nombre, à cause d’une faute sur le premier plan du dernier oxer, placé au bout d’une ligne à cinq foulées. Quelques minutes plus tard, le premier parcours sans faute a été réalisé par Arturo Parada Vallejo en selle sur Fellow van’t Moerven. Sur ses terres, le cavalier a provoqué l’exaltation du public tout au long des dix-sept sauts, tant la rage de vaincre du cavalier était palpable. Après ce parcours, il a fallu attendre le vingtième départ, celui de Christian Ahlmann aux rênes de Dourkhan Hero Z, pour assurer la tenue d’un barrage. Ces deux cavaliers ont finalement été rejoints par sept autres paires, à savoir les Allemandes Jana Wargers sur Dorette et Jörne Sprehe avec Sprehe Hot Easy, l’Autrichienne Katharina Rhomberg et Cuma 5, le Belge Jérôme Guéry avec Great Britain V ainsi que son compatriote Gilles Thomas avec Elfra van Beek. Ce dernier a été précédé au barrage par l’Irlandais Denis Lynch avec Vistogrand. Sans oublier l’Italien vainqueur, Emanuele Camilli avec Chacco’s Girlstar, qui s’étaient déjà imposés dans la seconde manche de la GCL.
La galopade, clé de la victoire
Au barrage, il a fallu miser sur un galop rapide et régulier. Sans option, la victoire s’est jouée sur la vitesse au sol des paires engagées. Premier à s’élancer au barrage, le Mexicain Arturo Parada Vallejo a écopé de trois fautes, le privant d’entrée de victoire. Christian Ahlmann, deuxième à s’élancer dans le second acte de ce Grand Prix a essayé de jouer le jeu, mais le chronomètre réalisé par l’Allemand et son étalon paraissait battable. Jana Wargers, qui s’élançait juste après lui sur Dorette n’a pas fait mieux, l’Allemande, a bouclé son barrage avec vingt-deux centièmes de retard sur l’ex-numéro un mondial. Finalement, c’est Jörne Sprehe qui s’est offert un accessit avec un chronomètre plus rapide d’un peu plus d’une seconde. D’ailleurs, Jérôme Guéry, qui a terminé troisième de ce Grand Prix, et Katharina Rhomberg n’ont rien pu faire contre celle qui était première au classement provisoire. Dernier à l’élancer, Emanuele Camilli n’était sans doute pas le favori à la victoire, mais c’était sans compter sur la fougue dont il a fait preuve. Avec un chronomètre de 42’’99, soit trente-deux petits centièmes de moins que l’Allemande, l’Italien s’est imposé et a fait retentir le Fratelli d’Italia dans l’immense enceinte Mexicaine. Avec quatre points au barrage, Gilles Thomas et Denis Lynch ont été relégué aux septièmes et huitièmes places.
“J’étais le dernier à m’élancer dans ce barrage, c’est pourquoi j’ai pris tous les risques possibles, et j’ai d’ailleurs eu de la chance de boucler mon barrage avec un score vierge. J’ai juste tenté de galoper le plus vite possible”, explique le vainqueur.
Jérôme Guéry, vainqueur en 2019 sur cette même piste avec l’inimitable Quel Homme de Hus, explique: “Je ne peux pas me rappeler de la dernière fois où j’ai été aussi vite qu’aujourd’hui dans un barrage. L’ambiance de ce concours est exceptionnelle, le public encourage chaque cavalier et au barrage, nous allions tous de plus en plus vite”. Le Belge n’est pas déçu de sa troisième place: “Si c’était à refaire, je ne changerais rien. Je suis d’ailleurs très fier de mon cheval”. Jörne Sprehe, deuxième est également satisfaite de sa performance: “Monter devant ce public est extraordinaire. Ma jument est rapide, mais face à Emanuele (Camilli, ndlr), qui a déjà gagné vendredi, ma victoire n’aurait été qu’un coup de chance”.
Côté Tricolore, Julien Anquetin en selle sur Fulldollar de Raygade, a concédé une faute. La Stéphanoise Inès Joly et Ambassador ont fauté à trois reprises.