Les cavaliers Seniors et Jeunes prêts à démarrer leur saison 2025

Cette année, les stages fédéraux d’endurance étaient orientés autour du renforcement du dos. “En endurance, le cheval doit porter son cavalier pendant une longue durée, tandis que la vitesse pendant les courses est de plus en plus rapide. Une ligne de dos avec beaucoup d’équilibre est importante, car cela influence la locomotion. Il y a des contrôles vétérinaires après chaque boucle, tout au long de la journée, mais aussi un trotting final qui valide ou infirme le résultat. Il est donc essentiel que les chevaux conservent jusqu’à la fin une tenue musculaire et des allures présentables”, expose Jean-Michel Grimal, sélectionneur national. “Nos cavaliers sont de très bons préparateurs physiques, c’est-à-dire qu’ils préparent leurs chevaux à l’effort. Pour autant, ils peuvent parfois un peu oublier ces fondements-là qui sont essentiels, donc nous les accompagnons pour qu’ils ne perdent pas de vue la différence entre le travail à l’entraînement ou en épreuves de préparation et l’utilisation le jour J. Bien souvent, les cavaliers, surtout les jeunes, ont tendance à évoluer dans une logique d’utilisation, même à l’entraînement.” Des points avec les vétérinaires fédéraux ont également été programmés, afin de s’assurer du bon état de forme de chaque cheval avant le top départ de la saison.

Les Seniors regroupés dans le Sud

Dix-neuf couples ont été convoqués pour une revue des troupes les 24 et 25 février à Saint-Étienne-de-Tulmont, dans le Tarn-et-Garonne. Ce premier rassemblement a permis de préparer le début de la saison, dont les championnats d’Europe, programmés dès le 21 juin à Castiglione del Lago, seront l’objectif majeur. “Nous disposons d’un bon groupe. Nous essayons d’ouvrir les portes de l’équipe de France à un maximum de personnes, mais nous ne disposons pas d’énormément de ressources en termes de chevaux. Cela m’inquiète un tout petit peu et j’espère que nous pourrons compter sur ces couples-là à l’issue de toutes les épreuves de préparation et des entraînements planifiés en vue des Européens”, exprime Jean-Michel Grimal. Tous ont évolué sous les yeux du sélectionneur, mais également d’Olivier Hénocque, expert fédéral investi de longue date auprès de l’équipe de France et, pour la première fois, de Philippe Limousin. Entraîneur adjoint chargé du dressage pour les cavaliers Seniors de concours complet, il est intervenu pour faire travailler les couples sur le plat. Les cavaliers ont également fait la connaissance de Clémentine Puret, conseillère technique nationale en charge de la discipline, qui a succédé à Martin Denisot.

“Le travail avec Philippe Limousin a été apprécié. Il est arrivé avec toute sa passion des chevaux et de leur travail et il s’est très bien adapté à la discipline. Cela a bien fonctionné avec Olivier Hénocque: ils ont démarré ensemble et Philippe a repris par la suite. Il a axé le travail sur le fonctionnement du cavalier et la locomotion du cheval, avec des exercices pour améliorer la rectitude. Cela a sensibilisé tout le monde sur l’importance du travail dorsal du cheval. Les cavaliers d’endurance sont très ouverts à tout ce qui peut les aider à améliorer leur technique à cheval. Ce travail s’est inscrit dans la continuité de ce que fait Olivier lors des stages depuis plusieurs années et de son objectif d’optimiser la pratique de l’endurance”, détaille Clémentine Puret. 

Les Jeunes réunis à Lamotte-Beuvron

Quatorze autres couples, concourant en Jeunes, ont répondu présent à la convocation de l’encadrement fédéral pour un stage de fin d’hiver, organisé à Lamotte-Beuvron. L’occasion d’effectuer un état des lieux avant le retour en concours, avec au menu des séances de travail sur le plat avec Olivier Hénocque et sur la piste de galop avec Jean-Michel Grimal. Tous ont les yeux rivés vers les championnats du monde Jeunes, organisés le 21 septembre à Buftea, en Roumanie. “Pour nous, il va falloir gérer le voyage, qui sera un peu une épreuve avant l’épreuve. Ceux qui viennent du Sud-Ouest auront trois mille kilomètres à parcourir…”, anticipe le sélectionneur national.

Des sessions de préparation mentale se sont déroulées avec Franck Larrey, membre du réseau d’accompagnants en psychologie et préparation mentale (APSPM) de la FFE. “C’est mis en place pour les Seniors depuis que j’ai pris mon poste, en 2019, et les apports ont été bénéfiques, donc nous en faisons également profiter les Jeunes”, précise Jean-Michel Grimal. Des réveils musculaires et temps de préparation physique avec Charles Le Navenec, préparateur physique des équipes de France et réathlétiseur, ont également été intégrés: “La préparation physique répond à trois objectifs: la santé, la performance et le bien-être animal. Nous avons effectué une batterie de tests pour évaluer leurs qualités physiques et pouvoir les rediriger vers des professionnels si besoin. Cette discipline demande une certaine endurance musculaire. Au niveau cardio, il faut être capable de rester lucide durant toute l’épreuve pour gêner son cheval le moins possible et le laisser faire son effort qui va être long et intense. À la fin, les cavaliers sont repartis avec plusieurs protocoles afin qu’ils puissent travailler chez eux en autonomie.”