Tour d’horizon des cavaliers qualifiés pour la finale de la Coupe du monde

Dans un mois, Bâle accueillera la finale de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles. Constituant le seul championnat intercontinental de saut d’obstacles de l’année, celle-ci s’annonce logiquement très disputée. Alors que les campagnes de qualification de toutes les ligues sont désormais achevées, la Fédération équestre internationale (FEI) a publié les listes provisoires des cavaliers ayant décroché leur ticket pour l’événement. Tour d’horizon. 



Hôtes d’une étape de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles depuis 2019, les Halles St. Jacques de Bâle s’apprêtent à entrer dans une nouvelle dimension dans un mois en organisant, pour la première fois, la finale du circuit hivernal de la Fédération équestre internationale (FEI). Celle-ci constituera le seul championnat intercontinental de jumping de l’année, et s’annonce donc très disputé. Au total, le règlement de la série prévoit la participation à la finale de dix-huit couples au titre de la Ligue d’Europe occidentale, qui reste la plus compétitive au monde, quatorze pour l’Amérique du Nord – sans compter les athlètes supplémentaires, mais en prenant en compte deux Mexicains qui n’apparaissent pas sur la liste actuellement fournie par la FEI – et trois pour l’Europe centrale, mais aussi trois pour la Ligue eurasienne et la sous-ligue du Moyen-Orient de la ligue arabe, puis deux au titre de la sous-ligue nord-africaine de la même région, du Sud de l’Amérique du Sud et de l’Australie. Enfin, une place est censée être attribuée à un cavalier coréen, et une autre au meilleur représentant d’un groupe de pays ad hoc comprenant ceux du Nord de l’Amérique du Sud et d’autres nations américaines et asiatiques.

À Bâle, un homme sera particulièrement attendu: Henrik von Eckermann, double tenant du titre en finale de la Coupe du monde avec King Edward, et qualifié pour le grand raout de cette année en cette qualité-là. Le Suédois devra composer sans son fidèle BWP, qu’il a décidé de ne plus monter en indoor cette saison après des concours compliqués à La Corogne et Genève fin 2024, mais devrait néanmoins défendre son titre avec un autre partenaire. Il s’agira peut-être d’Iliana, la jument avec laquelle il a remporté le Grand Prix secondaire de Göteborg. L’ancien disciple de Ludger Beerbaum ne pourra pas égaler Rodrigo Pessoa, triple vainqueur consécutif de la finale avec l’inégalable Baloubet du Rouet entre 1998 et 2000. En revanche, il pourrait tout de même marquer l’histoire s’il devenait le cinquième cavalier à remporter cette compétition pour la troisième fois, comme l’ont fait Hugo Simon, Meredith Michaels-Beerbaum, Marcus Ehning et Steve Guerdat, qui fait la “une” du dernier numéro du magazine GRANDPRIX, avant lui.



Bâle sans Steve Guerdat, une absence qui pèsera lourd

Le Suisse, justement, qui est le dernier triple vainqueur de la finale de la Coupe du monde, a été contraint de déclarer forfait pour Bâle après avoir été opéré d’une hernie discale, alors qu’il était allé jusqu’à Göteborg avec sa crack Dynamix de Bélhème pour assurer sa qualification. Parmi le top dix mondial, seuls le natif de Bassecourt et Christian Kukuk manqueront à l’appel. Tous les autres grands noms devraient donc être présents, à l’instar du Britannique Ben Maher, sacré champion olympique en individuel à Tokyo en 2021 et par équipes à Londres et Paris en 2012 et 2024, ou de Richard Vogel. Ce dernier sera le fer de lance d’une délégation allemande redoutable également composée de Hans-Dieter Dreher, Sophie Hinners, Mario Stevens et l’inusable Marcus Ehning. D’ailleurs, avec vingt-deux finales à son actif, ce dernier s’approche du record de participations à ce championnat indoor.



La France bien représentée

Côté Tricolore, Bâle comptera sur l’expérience et l’audace. Kévin Staut disputera sa treizième finale, Julien Épaillard espérera faire mieux que sa superbe deuxième place de l’an dernier à Riyad, et Julien Anquetin découvrira le grand bain pour son premier championnat international. Sont également qualifiés pour Bâle au titre de la Ligue d’Europe occidentale: l’Autrichien Max Kühner, les Britanniques Robert Whitaker et Tim Gredley, qui profite du forfait de Steve Guerdat, les Néerlandais Willem Greve et Maikel van der Vleuten, les Belges Pieter Devos et Gregory Wathelet, ainsi que les Suisses Martin Fuchs et Edouard Schmitz.

La Ligue d’Amérique du Nord sera bien représentée avec le numéro trois mondial, Kent Farrington, à qui tout sourit en ce moment, les champions olympiques Laura Kraut et McLain Ward, ainsi que Kristen Vanderveen, Alise Oken, McKayla Langmeier, Kaitlin Campbell et Skylar Wireman pour les États-Unis. Le Canada enverra Tiffany Foster et Erynn Ballard, tandis que trois athlètes supplémentaires défendant les couleurs irlandaises sont annoncés:  Darragh Kenny, Shane Sweetnam et Daniel Coyle.



Un melting-pot de talents venus des quatre coins du monde

Outre les cavaliers issus des Ligues Longines d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, qui restent celles où la compétition est la plus rude pour obtenir un ticket qualificatif, des athlètes venus des quatre coins de la planète rallieront Bâle début avril. On y retrouvera Ramzy al-Douhami, Omar Abdoul Aziz al-Marzouqi et Ali al-Khorafi, qui défendront la sous-ligue du Moyen-Orient de la ligue arabe du circuit, mais aussi Sami Cherkaoui et Abdelkebir Ouaddar pour la sous-ligue d’Afrique du Nord de cette même région. Bronwyn Meredith Dos Santos et Vitor Dantas Medeiros De Carvalho représenteront la ligue d’Afrique du Sud. Pour la Ligue Eurasienne, on retrouvera Valeria Sokolova et Shalve Gachechiladze. La Ligue Australienne sera représentée par Billy Raymont et Samuel Overton, LA Nouvelle-Zélande par Luke Dee, et Takamichi Mashiyama sera au départ pour le Japon. Enfin, la Ligue d’Europe centrale verra avec Ales Opatrny, Vince Jarmy et Andrea Herck défendre ses couleurs. 

Rendez-vous à Bâle, du 3 au 6 avril pour une finale qui s’annonce inoubliable.