Le Tribunal arbitral du sport suspend Éric Lamaze jusqu’en 2031

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu sa décision dans l’affaire de dopage humain concernant Éric Lamaze, dont la dernière participation à une compétition remonte septembre 2021. Le 8 mars 2022, le cavalier canadien de saut d’obstacles avait reçu une notification formelle d’accusation disciplinaire par la Fédération équestre internationale (FEI), pour avoir enfreint les règles antidopage, conformément à l’article 2.3 “Éviter, refuser ou ne pas se soumettre à un prélèvement d’échantillon par un athlète”, du règlement antidopage de la FEI pour les athlètes humains (ADRHA), lors d’un CSI 5* organisé du 4 au 6 juin 2021 à Valkenswaard, aux Pays-Bas. Alors que la procédure devant le TAS était en cours, le champion olympique de 2008, à Hong Kong, a présenté de faux documents médicaux, ce qui a conduit à une suspension de quatre ans imposée par la FEI et ayant débuté le 12 septembre 2023.

Dans sa décision, le TAS a déclaré Éric Lamaze coupable d’une violation des règles antidopage et lui a imposé une période de suspension supplémentaire de quatre ans, devant débiter à la fin de la période de suspension déjà imposée par la FEI. Ainsi, cette seconde suspension de quatre ans imposée par le TAS commencera le 12 septembre 2027 et se terminera le 11 septembre 2031. En outre, le médaillé de bronze individuel des JO de Rio de Janeiro, en 2016, et des championnats du monde de 2010, à Lexington, a été condamné à une amende de 15.000 francs suisses, à la prise en charge des frais de la procédure d’arbitrage ainsi qu’à verser 12.000 francs suisses à la FEI à titre de contribution à ses frais de justice. Enfin, Éric Lamaze a été disqualifié de tous ses résultats obtenus lors de ce concours, ainsi que tous les résultats obtenus après le 5 juin 2021.

Depuis 2023, le Canadien, qui avait officié en tant que sélectionneur de son équipe nationale l’année précédente, a perdu nombre de procédures en raison de la présentation de certificats médicaux jugés faux par une juridiction de la province de l’Ontario. Fin 2023, un tribunal de Floride l’avait condamné, en son absence, à verser 1,4 million de dollars américains de dommages et intérêts aux anciens propriétaires de Nikka van den Bisschop. En août 2024, la cour supérieure de justice de l’Ontario avait donné raison à la société Iron Horse Farm face à Éric Lamaze et ses écuries Torrey Pines Stable, le condamnant à verser l’équivalent de 524.000 euros. Fin octobre, l’ancien cavalier de Hickstead, Fine Lady et de tant d’autres grands performeurs internationaux était sorti de son silence à travers un long témoignage offensif à l’égard de ses adversaires et détracteurs, dont la famille Aziz, qui s’est depuis fendu d’un long droit de réponse.