Julien Épaillard mène un beau triplé tricolore dans la première épreuve phare de Bordeaux
Sans véritable surprise, le favori de la soirée s’est imposé en ne forçant pas son talent ni celui de son cheval. Julien Épaillard, actuel numéro dix mondial, et numéro un français depuis déjà un certain temps, a ajouté une victoire 5* à son palmarès déjà fourni. Donatello d’Auge semble d’ailleurs très en forme, de quoi annoncer un joli match dans l’étape de la Coupe du monde Longines de demain! Un autre Julien, Anquetin cette fois, s’offre une belle deuxième place avec Ice Cube, devant Philippe Rozier et Dirty Sweet.
Cette première soirée bordelaise nous a offert un plateau restreint (trente-cinq partants seulement) pour une épreuve à 1,50m somme toute relativement calme, mais quel plateau de qualité! Sur ce parcours signé Jean-François Morand, douze obstacles attendaient les concurrents pour quinze efforts. Le triple Generali en numéro 6 a provoqué l’essentiel des fautes, principalement le deuxième élément vertical et la sortie, mais l’enchaînement 7-8-9 s’est révélé parfois complexe à négocier pour ceux qui tournaient au planer au-dessus du numéro 7 avant de prendre l’option la plus serrée vers le numéro 8. Premier à partir, le médaillé de bronze individuel de Paris Maikel van der Vleuten tenta crânement sa chance. Le tempo était élevé, les virages au cordeau, mais les antérieurs d’Elwikke trainèrent sur la palanque du numéro 8 après une option osée. Le chronomètre du couple (58’’50) a tout de même montré qu’il était possible de passer sous les 60’’(pour 72’’ accordées)!
Julien, le prénom à la mode
Inutile de préciser que Julien Épaillard, onzième à partir en piste, a emprunté toutes les options possibles sur un Donatello d’Auge très disponible, et même sans particulièrement accélérer, le couple a arrêté le chronomètre au bout de 58’’13 (vidéo en bas d'article). La facilité avec laquelle le duo a avalé les difficultés – certes loin de ce qu’il a déjà affronté par le passé – ne laissait que peu de place à l’imagination. Rendons-nous tout de suite à la conclusion: personne n’a pu faire mieux! Néanmoins, le public a assisté à quelques jolis tours. À commencer par celui de Dirty Sweet, la fidèle jument grise de Philippe Rozier. Celle-ci a frôlé la barre supérieure du numéro 7 mais la prise de risque de son pilote fut payante. La fille de Cornet Obolensky a terminé le parcours en 60’’22, et finalement, cela a suffi pour monter sur le podium. Quelques minutes auparavant, l’Eurélien Julien Anquetin a manqué de peu son coup de poker. Après un gros sursis sur le milieu du triple, puis sur le gros oxer blanc numéro 10, il s’est élancé sur la dernière ligne à grande vitesse. Ice Cube a répondu présent sans ciller, franchissant l’arrivée en 58’’24, soit avec onze centièmes de seconde trop tard. Le trio de tête était alors connu; un triplé tricolore plutôt encourageant à la veille d’un Grand Prix Coupe du monde crucial pour bon nombre des cavaliers engagés venus chercher de précieux points en vue de la finale de Bâle!
De la belle équitation au rendez-vous!
Parmi les couples à retenir, le public a assisté à une démonstration du médaillé olympique suisse Steve Guerdat sur Albfuehren’s Iashin Sitte, de Kevin Staut et son fils de Balou du Rouet Queen’s Balou B - après une petite frayeur sur le numéro 2, un preneur de son se trouvant en plein milieu de la trajectoire -, du maître suédois Peder Fredricson et Alcapone des Carmilles, du Néerlandais Harrie Smolders et le bon Mr. Tac de Geneviève Mégret, auteurs d’un tour de travail plein d’espoir. Coup de chapeau également à Kim Emmen, soixante-sixième mondiale, qui a bouclé cette épreuve de très belle manière avec son fils de Zirocco Blue VDL, Island V G, un couple que nous reverrons très probablement aux places d’honneur à l’avenir. Enfin, le public bordelais a eu la chance d’admirer Dorai d’Aiguilly*GL Events, héroïne des Jeux olympiques de Paris avec Olivier Perreau et auteure d'une très belle prestation ce soir.
Toutes les épreuves du Jumping international de Bordeaux sont retransmises en direct sur GRANDPRIX.tv, sauf le Grand Prix Coupe du monde Longines et la finale de la Coupe du monde d’attelage, diffusées en exclusivité sur ClipMyHorse.tv